Automobilité
Les seniors sont très attachés à l’usage de la voiture et veulent rester conducteurs le plus longtemps possible.
L’automobilité traduit l’engouement toujours plus grand, pour ne pas dire la dépendance, que l’on a à l’égard de l’usage de la voiture particulière. Le terme d’« automobilité » est apparu en France dans les années 1990.
30 ans après, l’automobilité apparaît comme quelque chose de totalement dépassé, voire déplacé, à une époque où l’on parle de plus en plus d’écologie et de mobilités alternatives à la voiture (transports en commun, vélo, trottinette…). On aurait même pu penser que ce désamour de la voiture aurait été encore plus fort auprès des seniors qui se disent souvent perturbés par des comportements, des conditions de circulation, des infrastructures routières… qui ont bien changé depuis l’époque où ils avaient obtenu leur permis de conduire.
Et pourtant, bien au contraire, le constat est unanime : il ne fait aucun doute que les seniors sont très attachés à l’usage de la voiture et qu’ils veulent rester conducteurs le plus longtemps possible. L’automobilité n’a jamais été aussi forte chez les seniors. Mais alors pourquoi ?
Des retraités baby-boomers
Nos jeunes retraités sont actuellement ceux issus du baby-boom ; ceux qui ont connu l’avènement de l’automobile de masse ; ceux qui ont vécu à l’époque où la voiture, synonyme de liberté, était mise en avant comme le moyen de locomotion par excellence ; ceux qui ont pleinement vécu la notion de « conduite plaisir ». Difficile, avec un tel contexte, d’envisager l’abandon de la conduite automobile.
Une voiture pour rester indépendant
Autres avantages indéniables de la voiture c’est l’autonomie, le confort et l’aspect très pratique qu’elle apporte. On l’utilise au moment où on en a besoin. Elle permet des trajets de porte à porte. Elle évite d’être dépendant de ses proches et de leur disponibilité pour effectuer un déplacement. Elle permet de rester dans un environnement convivial et connu, loin de la foule, comme dans les transports en commun par exemple (argument encore plus fort depuis l’émergence de la Covid-19). Elle permet de transporter aisément des objets ou ses courses.
Tous ces arguments sont encore plus vrais lorsqu’on habite à la campagne ou dans des zones périurbaines où l’offre de transport en commun reste souvent pauvre, avec des horaires et des circuits plus généralement pensés pour les scolaires et les actifs que les seniors.
En bonne santé, plus longtemps
Enfin, l’un des arguments majeurs qui milite pour l’automobilité des seniors est, sans conteste, le fait que l’on vieillisse de plus en plus longtemps en bonne santé. Les incapacités qui empêchent la conduite d’une voiture apparaissent, globalement, bien plus tardivement qu’auparavant.
Les constructeurs l’ont bien compris et ont conçu des véhicules de plus en plus adaptés aux seniors et leurs capacités de conduite afin que l’automobilité puisse rester un plaisir en sécurité, le plus longtemps possible.
Choisir sa voiture selon son profil
Lorsque vous choisissez une voiture, vous devez tenir compte de ses caractéristiques de sécurité, d’ergonomie, de confort et d’accessibilité afin de les adapter à vos besoins.
Le choix d’une voiture n’est pas le même selon que l’on habite en ville ou à la campagne, que l’on utilise un véhicule occasionnellement ou fréquemment, que l’on se déplace seul ou avec sa tribu.
- Si vous conduisez surtout en ville, vous choisirez un véhicule plutôt de petit gabarit, maniable dans la circulation et facile à garer.
- Si vous conduisez fréquemment sur d’assez courtes distances, vous allez également préférer un véhicule de petit gabarit qui vous fera gagner en souplesse et vous permettra aussi de réaliser des économies en énergie.
- Si vous habitez la campagne, vous allez faire plus de trajets longs sur des routes parfois isolées. Vous souhaiterez avoir plus de volume de coffre afin de limiter des trajets longs et fréquents, pour faire vos courses par exemple. Votre choix se portera sur un véhicule de gabarit moyen, plus haut, fiable et bien équipé pour ces types de trajet.
- Si vous conduisez surtout le week-end et en vacances, vous préférerez plutôt un modèle de type routier qui vous laisse de la place pour les bagages avec un bon niveau de confort et de sécurité.
La proximité favorisée
Un point important ressort particulièrement concernant les seniors, c’est celui de se sentir entouré et écouté au moment du choix de leur véhicule. Ils ont également besoin de savoir qu’ils seront accompagnés et pris en charge immédiatement et efficacement pour l’entretien et l’assistance de leur véhicule. Une concession proche du domicile sera souvent un critère déterminant pour l’achat d’un véhicule par un senior.
Facilité d’accès et bonne visibilité
Ces critères sont commun à tous les seniors à savoir :
- privilégier un véhicule adapté pour en favoriser l’accès et éviter de se contorsionner chaque fois qu’on veut y entrer ou en sortir
- disposer d’une surface vitrée adaptée assurant une bonne visibilité au conducteur
Le succès des SUV
Fini le temps des grands monospaces et breaks auparavant si recherchés par les seniors notamment pour leur côté pratique. Dorénavant se sont les SUV qui sont particulièrement plébiscités par les seniors. Les raisons en sont multiples.
Tout d’abord leur look (les seniors sont tout autant sensible à cet aspect que les plus jeunes), l’image de liberté et d’espace associé à ces véhicules et un niveau d’équipement et de technologie souvent plus élevé que dans les petites citadines.
De plus ces véhicules surélevés présentent de nombreux avantages de confort de conduite liés notamment à une position de conduite et de visibilité plus haute ainsi qu’une facilité d’accès dans l’habitacle. Ces véhicules ont également le vent en poupe auprès des seniors car ont les trouve dans toutes les tailles et tous les modèles, pour un usage routier et citadin. Difficile de ne pas y trouver son bonheur.
Choisir sa voiture selon les critères du véhicule
Les nouvelles technologies d’aide à la conduite sont particulièrement importantes lorsqu’on choisit une voiture.
Les aides à la conduite sont un complément précieux pour compenser ou pallier certaines défaillances du conducteur, garantir un meilleur niveau de sécurité sur la route et apporter plus de confort dans la conduite.
La direction assistée
Tourner les roues d’un véhicule n’a pas toujours été chose facile et nécessitait souvent force et nombreux mouvements de rotation des bras pour y parvenir. On a tendance à l’oublier car, depuis les années 2000, la direction assistée s’est généralisée sur nos véhicules. Soyez néanmoins attentif à cet élément si votre choix devait se porter sur un véhicule ancien car les voitures sans direction assistée se montrent particulièrement difficiles à conduire.
L’ABS (système anti-blocage des roues)
Il s’agit du système d’antiblocage des roues devenu obligatoire en Europe sur tous les véhicules commercialisés depuis 2003. Il est indispensable car, lors d’un freinage d’urgence, les roues d’un véhicule ne disposant pas de l’ABS se bloquent, ce qui est extrêmement dangereux. Les pneumatiques glissent alors sur la route et le conducteur perd le contrôle de la trajectoire de son véhicule. Avec l’ABS, les roues ne se bloquent pas et le conducteur peut conserver le contrôle de son véhicule.
L’ESP (également appelé ESC pour Electronic Stability Control)
C’est un dispositif électronique, obligatoire sur toutes les voitures neuves depuis 2012, qui a pour objectif de contrôler la perte de stabilité au niveau de la trajectoire et de l’adhérence d’un véhicule automobile. Il travaille en collaboration avec des systèmes de gestion d’antipatinage (ASR, ABS, EDC…) et évite notamment les situations suivantes lorsque le véhicule peut perdre de l’adhérence dans un virage : le véhicule va tout droit au lieu de suivre la courbe (sous-virage), le train arrière décroche et la voiture part en tête-à-queue (sur virage), etc.
L’Aide au Freinage d’Urgence (AFU)
Lors d’un freinage d’urgence, il arrive fréquemment que le conducteur n’appuie pas assez fortement sur la pédale de frein. D’une part, la décélération est alors trop faible par rapport à ce que la situation exige et, d’autre part, l’ABS ne s’enclenche pas. Le phénomène peut s’accentuer avec l’âge. Avec l’AFU la puissance de freinage augmente et compense celle du conducteur.
L’aide au démarrage en côte
Cette manœuvre peut parfois être compliquée pour un senior, surtout si le véhicule n’est pas équipé d’une boîte automatique. Cette aide à la conduite a pour but d’empêcher la voiture de reculer après un arrêt en côte en maintenant la pression sur les freins tant que le véhicule n’est pas en mouvement.
L’aide au stationnement
Cette aide à la conduite est idéale pour les seniors. Il en existe différents types. Le plus simple est composé de capteurs qui repèrent les obstacles et émettent un signal sonore lorsqu’on s’en approche de trop près. Ce dispositif peut être complété en option par un système vidéo permettant de mieux visualiser et matérialiser la manœuvre de stationnement. Enfin, le dernier se compose d’un système autonome de stationnement permettant d’analyser les places libres et d’effectuer automatiquement la manœuvre de stationnement (le volant tourne seul). Ce dernier dispositif, très pratique, peut néanmoins être déstabilisant. C’est pourquoi il est recommandé de le tester tranquillement « à blanc » sur un espace sécurisé avant de l’utiliser en circulation réelle.
L’alerte d’assoupissement et de perte d’attention
Elle avertit le senior lorsqu’il dévie de sa trajectoire ou donne des à-coups dans le volant. Le système le plus fréquent sur les véhicules se traduit par un petit message qui s’affiche sur le tableau de bord couplé à une alarme sonore qui prévient et encourage le conducteur à faire une pause après deux heures de route. Un autre système qui équipe les voitures les plus récentes de gamme élevée se compose d’un système de franchissement des lignes matérialisées sur la chaussée. Des capteurs et caméras intégrés au véhicule permettent à l’ordinateur de bord de corriger les petits écarts de volant. En cas de franchissement involontaire de ligne, le conducteur est rappelé à l’ordre par une vibration assez forte dans le volant. Enfin, certaines technologies vont encore plus loin, en plaçant des caméras chargées d’analyser le visage du conducteur pour y détecter le plus rapidement possible les moindres signes de fatigue et de déconcentration de la personne qui se trouve au volant. Là encore, des alertes visuelles et auditives sont lancées pour « réveiller » le conducteur.
Le détecteur d’angle mort
Très pratique, ce système composé de capteurs prévient le conducteur, par un voyant d’avertissement lumineux dans le rétroviseur extérieur, chaque fois qu’un autre usager de la route se trouve dans son angle mort, lorsqu’il souhaite dépasser un véhicule, se rabattre ou changer de file.
Le système anticollision
Il équipe plutôt les véhicules haut de gamme et vient pallier les éventuelles négligences ou défaillances d’un conducteur qui n’aurait pas détecté un obstacle ou un risque de collision imminent. Des dispositifs électroniques détectent une collision imminente avec un autre véhicule, un piéton ou n’importe quel autre obstacle et alerte le conducteur avant d’actionner, si nécessaire le système de freinage du véhicule.
Le radar de régulation de distance
Le radar mesure les distances et vitesses d’approche des autres véhicules et ajuste automatiquement la vitesse de la voiture en vue de maintenir les distances de sécurité.
Le régulateur de vitesse
Avec ce système le conducteur va pouvoir choisir une vitesse de croisière que la voiture va maintenir constante sans toucher l’accélérateur. Il est avant tout un élément de confort très appréciable notamment sur les grandes distances et dans une circulation peu dense.
Le système d’éclairage adaptatif
Il rend la conduite de nuit, ou en conditions de faible éclairage, plus sécuritaire en améliorant la visibilité dans les courbes et les pentes. Les phares adaptatifs tournent automatiquement leurs faisceaux en fonction de la position du volant pour éclairer la trajectoire que le véhicule veut suivre. Il en fait de même pour mettre l’éclairage à niveau vers le haut ou le bas en fonction de la position du véhicule dans une pente.
La boîte de vitesse automatique
Elle est une aide à la conduite importante, pour ne pas dire primordiale, dans le choix d’achat d’une voiture pour les conducteurs seniors. Le système est simple : sur un véhicule équipé d’une boîte automatique, vous n’avez plus de pédale d’embrayage. Les vitesses sont passées, comme son nom l’indique, automatiquement. C’est uniquement le pied droit qui actionne la pédale de frein et d’accélérateur. Les avantages, notamment pour les seniors, sont nombreux.
Conduite plus apaisée
Avec une boîte automatique, vous n’avez plus besoin de débrayer pour vous arrêter et vous n’avez plus besoin de lâcher le volant pour changer de vitesse. Vous réduisez ainsi les manœuvres et êtes plus attentif à votre conduite. Le niveau de stress s’en trouve réduit.
Dos préservé
Avec un véhicule à boîte de vitesses manuelle, vous vous désaxez le bassin et le bas du dos chaque fois que vous débrayez. Avec l’âge, la répétition de ce geste peut entraîner des souffrances ou des pathologies qui rendent la conduite plus difficile. La boîte de vitesses manuelle peut blesser les articulations des chevilles et celles des poignets (maniement du levier de vitesses). La boîte de vitesses automatique permet de remédier à tous ces problèmes.
Concentration accentuée
Ne plus devoir passer de vitesses permet de se concentrer davantage sur le maniement du volant, des freins et de son environnement de conduite. Vous êtes plus attentif et apte à vous adapter notamment lors de situations plus complexes comme s’insérer sur autoroute, négocier un rond-point, manœuvrer en intersection, etc.
Reprise de conduite facilitée
Il peut arriver que l’on soit obligé de reprendre la conduite d’une voiture après de nombreuses années d’interruption. Sans aucune hésitation, un véhicule équipé d’une boîte de vitesses automatique vous aidera grandement pour reprendre confiance dans la conduite en réduisant notamment votre niveau de stress lié au passage des vitesses.
AVERTISSEMENT : si tous ces équipements peuvent constituer une aide précieuse, ils ne le sont véritablement qu’à condition d’en connaître parfaitement leur utilité et limites et d’en maîtriser l’utilisation. Dans le cas contraire, ils peuvent produire un effet inverse et devenir une source de préoccupation et de danger supplémentaire. Pour vous aider à apprivoiser et maîtriser ces technologies, participez à nos ateliers de la mobilité.
En cas de sinistre automobile
Les sinistres automobiles peuvent être source de stress et d’inquiétude.
Les démarches et les aides à connaître en cas de sinistre automobile
Les sinistres automobiles peuvent être source de stress et d’inquiétude. Heureusement, il existe en France un système d’indemnisation et des aides diverses pour accompagner les victimes dans ces moments difficiles. Il est conseillé de bien se renseigner sur les garanties de son contrat d’assurance et de ne pas hésiter à solliciter l’aide de professionnels en cas de besoin.
Les aides et procédures d’indemnisation
L’assurance automobile obligatoire
En France, tout propriétaire de véhicule doit souscrire une assurance automobile. Cette assurance de base, dite “responsabilité civile”, couvre les dommages causés à autrui en cas d’accident.
Les garanties complémentaires
Outre la garantie de base, il existe des garanties complémentaires telles que la garantie dommages tous accidents, la garantie vol, la garantie bris de glace, etc. Ces garanties permettent une meilleure couverture en cas de sinistre.
Le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de Dommages (FGAO)
Le FGAO intervient dans les cas où l’auteur de l’accident n’est pas assuré ou n’est pas identifié. Il permet d’indemniser les victimes d’accidents de la route.
L’aide juridictionnelle
Si le sinistre donne lieu à un litige, l’aide juridictionnelle peut être accordée aux personnes disposant de faibles ressources pour couvrir les frais de justice.
Les associations de victimes
Des associations peuvent offrir un soutien et des conseils aux victimes de sinistres automobiles, notamment en matière de démarches administratives et d’indemnisation.
Quelles sont les démarches d’indemnisation après un sinistre ?
Après un sinistre automobile, il est essentiel de suivre certaines démarches pour gérer la situation efficacement.
Voici les étapes à suivre :
Constatez le sinistre
- Remplissez un constat amiable avec les autres parties impliquées. Il est également possible de remplir un e-constat auto en ligne.
- Notez les détails de l’accident, les circonstances, les dégâts matériels, et les coordonnées des témoins.
Informez votre assureur
- Contactez votre compagnie d’assurance dès que possible. Notez qu’il existe des délais à respecter pour déclarer vos sinistres. Vous disposez par exemple de 2 jours pour un vol de voiture, de 5 jours pour un accident de la route, un incendie ou un bris de glace et de 10 jours en cas de catastrophe naturelle.
- Fournissez les informations nécessaires sur l’accident et les dommages subis.
Suivez votre indemnisation et votre prise en charge
Pour décider si vous serez indemnisé ou non, l’assureur regarde si vous avez souscrit une garantie complémentaire (dégâts matériels) et si vous avez une part de responsabilité dans l’accident.
Ainsi, selon les cas, l’assureur peut décider :
- de ne pas prendre pas en charge les dégâts matériels
- de les prendre en charge partiellement
- de les prendre en charge totalement
L’assureur évaluera les dommages et déterminera le montant de l’indemnisation.
Suivez ensuite les instructions de votre assureur pour les réparations et la prise en charge. Si les dommages sont importants, une expertise automobile peut être nécessaire pour évaluer précisément les réparations à effectuer et leur coût. L’expert sera désigné par votre assurance et ne sera pas comptabilisé dans vos frais. Notez que l’expert automobile est encadré par la loi pour permettre une évaluation juste et impartiale des dégâts subis par votre véhicule.
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