Les signaux d’alerte
Reconnaître les signaux d’alerte
Lorsque l’organisme est fatigué, il envoie des messages au cerveau. Juste avant l’endormissement, celui-ci émet des ondes relaxantes procurant une sorte de bien-être pendant quelques secondes. La fatigue procure un faux sentiment de sécurité.
Les ondes du cerveau deviennent ensuite moins rapides pendant quelques minutes, c’est la période d’hypovigilance, état intermédiaire entre la veille et le sommeil dans lequel les facultés d’observation et d’analyse sont très réduites.
C’est à ce moment qu’interviennent certaines modifications :







Le danger devient extrême lorsque les paupières se ferment, que l’on a des difficultés à maintenir une vitesse constante ou à maintenir une trajectoire. Arrivé à ce seuil de fatigue, on peut passer, à tout instant et brutalement, dans le sommeil. On pense pouvoir tenir le coup, mais le cerveau décide tout seul de se déconnecter, coupant en quelque sorte la lumière et le son…
De jour comme de nuit, on n’est jamais à l’abri de phases de « micro-sommeils » qui ne permettent pas de gérer correctement l’imprévu ou l’inattendu. Il s’agit d’une sorte d’éveil passif. Des études scientifiques ont permis de mettre en évidence les périodes de baisse de vigilance et de « micro-sommeil ». Sur 50 trajets réalisés entre Paris et Lyon (environ 4 heures de conduite), il a été observé, de jour comme de nuit, jusqu’à 30 minutes cumulées de baisses de vigilance à 120 km/h, ce qui correspond à 60 kilomètres parcourus avec un risque aggravé d’accident lié à l’assoupissement. La fatigue et le besoin de dormir favorisent et accentuent les « micro-sommeils ».
Les solutions sont pourtant simples.
Conseils
- Dormez bien les nuits précédant votre départ : le manque de sommeil s’accumule. 7 nuits consécutives écourtées de 2 heures de repos équivalent à une nuit blanche.
- Mangez léger : bannissez les plats riches en graisse dont la digestion endort et les sucres qui provoquent un coup de pompe une fois dépensés. Préférez les sucres lents (pâtes, riz) et les viandes grillées.
- Pensez à vous hydrater régulièrement : pas d’alcool, naturellement, mais de l’eau à volonté. Attention aux boissons excitantes (café, thé) dont l’abus énerve plus qu’il ne repousse la fatigue.
- Faites des pauses fréquentes : une pause de 10 à 20 mn au moins toutes les 2 heures.
- Évitez de voyager au moment de la journée durant lesquels la vigilance est amoindrie : soit entre 2 heures et 5 heures et entre 13 heures et 16 heures.
- Évitez certains médicaments : ceux qui peuvent entraîner une perte de vigilance sont signalés sur les boîtes de médicaments par un pictogramme représentant une voiture entourée d’un triangle rouge.
- Aérez régulièrement l’habitacle : renouveler l’air permet de se rafraîchir et de récupérer du tonus.
- Vérifiez la position du siège et l’inclinaison du dossier : une assise confortable atténue la fatigue du dos et des épaules.
- Partagez le volant : un impératif en cas de long trajet, à deux ou plus. Une même personne doit éviter de conduire plus de 6 à 8 heures par jour.
- Si le sommeil vient, prenez le temps de dormir : en cas de fatigue prononcée n’hésitez pas à dormir 2 heures, vous aurez ainsi effectué un cycle de sommeil complet.
Effet des médicaments
Les médicaments que nous prenons peuvent avoir des effets négatifs, le plus souvent insoupçonnés, sur la vigilance au volant
Des effets indésirables
Le principal effet lié à la prise de médicaments est la somnolence. Elle peut être entraînée ou favorisée par les tranquillisants, les somnifères et les différents médicaments contenant des barbituriques.
En fait, beaucoup de médicaments, dont certains paraissent tout à fait anodins, peuvent entraîner une somnolence. C’est notamment le cas de certains antiallergiques, anti-rhumes, anti-douleurs et même de simples sirops contre la toux.
Mais les médicaments peuvent avoir d’autres effets indésirables. Des pertes de connaissance et des vertiges peuvent être provoqués ou favorisés par les médicaments pris dans le cadre de traitement contre le diabète ou des problèmes cardiaques. Certains médicaments peuvent également entraîner des étourdissements, des troubles visuels et auditifs, des hallucinations, des sensations d’ivresse , etc. On estime qu’une personne qui prend des benzodiazépines (tranquillisants très employés en France tels que le Lexomil) a deux fois plus de risque d’avoir un accident.
Des pictogrammes pour les médicaments
Depuis juillet 2005, une signalétique particulière est apposée sur les boîtes de médicaments.
Elle est composée de trois pictogrammes, correspondant chacun à trois niveaux de risques, destinés à mieux informer les conducteurs sur les effets secondaires affectant la conduite.

Conseils
- Chaque fois que vous commencez un nouveau traitement, demandez à votre médecin de famille s’il peut présenter des risques pour la conduite automobile et lisez toujours la notice.
- Respectez toujours les indications sur les notices et attention à toute prise supplémentaire de médicaments.
- Évitez toute automédication mais consultez votre médecin ou pharmacien.
- N’arrêtez pas brutalement un traitement en cours sans l’avis de votre médecin. Stopper brutalement un traitement, même à base de tranquillisants, peut avoir des effets pouvant conduire à des troubles bien plus graves que la baisse de la vigilance.
- N’associez jamais alcool et médicaments.
- Évitez de prendre des somnifères pour mieux dormir avant un voyage de nuit. Préférez plutôt un départ serein, le lendemain, après une bonne nuit de sommeil.
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