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Peugeot 508 HYbrid et 3008 HYbrid 4 : la transition du lion

Peugeot poursuit sa transition énergétique vers une toute nouvelle gamme hybride rechargeable concernant aussi bien les berlines et break 508 que le SUV 3008.

6 minutes

Chez PSA, on a souvent touché au monde de l’électrique, sans vraiment trop y croire. Déjà dans les années 90, on proposait des modèles électriques comme la 106, mais le type de batteries utilisé à l’époque n’autorisait qu’une autonomie presque ridicule. Plus récemment, mais il y a quelques années tout de même, nous vous avions fait état de la 508 RXH qui était hybride mais aussi 4 roues motrices. Beaucoup plus récemment, Peugeot nous faisait essayer les e208 et e2008, deux citadines, l’une berline l’autre SUV dotée d’un moteur 100 % électrique dont la puissance de 136 ch suffit largement à offrir les meilleures prestations dynamiques et routières toutes motorisations confondues sur les deux voitures. Alors que penser de deux routières hybrides rechargeables qui sont déjà des références sur leurs marchés respectifs ?

LA 508 HYBRIDE OU DIESEL ?

Qui pourrait reprocher à la nouvelle 508 son coup de crayon ? C’est du moins ce qu’il nous vient à l’esprit à la vue de la berline comme de sa déclinaison break SW.

On ne les croise pas à tous les coins de rue et pour cause, elles ne se vendent pas vraiment comme des petits pains. Il faut dire que le segment D, celui des berlines familiales, a désormais plus de mal que jamais à se faire une place sur le marché. Ces deux modèles se croisent davantage chez les professionnels, des voitures de flottes d’entreprises et bien entendu des VTC. Quasiment aucune différence visuelle entre cette Peugeot 508 HYbrid et les versions thermiques. En fait, seule la trappe qui permet de recharger la voiture en électricité fait la différence.

À bord, c’est un peu la même histoire, que l’on soit dans la berline ou le break, que l’on se situe à l’avant ou à l’arrière. Le coffre et les places arrière assurent exactement la même contenance. Le seul détail qui change dans cette 508 HYbrid face à une version essence ou diesel, c’est le bouton B pour augmenter le freinage sur la boîte de vitesses et permettre plus de recharge à la levée de pied en utilisant le moteur électrique comme frein ou encore le bouton qui permet d’afficher les informations liées à la consommation et le fonctionnement des deux moteurs. Le premier n’est autre que le bloc 4 cylindres 1,6 litre turbo essence de 180 ch et le second, accouplé à la boîte automatique à 8 rapports, n’est autre qu’un moteur électrique de 110 ch. La puissance cumulée atteint ainsi 225 ch.

Dès le démarrage, rien. Du moins aucun bruit car par défaut, la voiture démarre sur le moteur électrique. Ce dernier peut parcourir un peu plus de 50 km sur la norme WLTP. Pour la recharger, une prise de type Wallbox de 32 ampères ramène la durée à 1 h 30, alors qu’une prise classique remonte la durée à 6 h 30. En cumulant cette autonomie avec le moteur essence, on obtient un peu plus de 500 km. Il faut dire que le réservoir d’essence a été réduit pour faire rentrer la batterie alors que la contenance du coffre n’a pas bougé. C’est justement là tout le problème.

Un particulier va effectuer moins de 100 km dans la journée alors qu’un professionnel devra rouler beaucoup plus. Concrètement, en roulant en ville, on utilise en majeure partie la batterie, ce qui permet de moins consommer, mais pas au-delà de 52 km. Au-delà, sur route, la consommation globale de la voiture est supérieure à celle d’une 508 diesel. Il est donc logique que les gros rouleurs ou les professionnels se détournent de cette version hybride pour aller chercher du diesel. Toujours est-il que l’agrément de conduite est bien au rendez-vous et qu’aucune autre version, essence ou diesel, ne peut prétendre apporter autant de douceur d’utilisation, de relance ou encore de confort routier (malgré une certaine prise de poids). Cette 508 HYbrid avale les virages avec une facilité qu’on lui connaît déjà et sa conduite reste un véritable plaisir sur tous les profils de routes.

LA 3008 HYBRID 4 : LE 4 QUI CHANGE TOUT !

Si on ne croise pas beaucoup la nouvelle génération de Peugeot 508, c’est un peu de sa faute à lui. Lui justement, c’est le nouveau 3008. Moins nouveau que peut l’être la 508 c’est vrai, mais suffisamment nouveau quand même pour être le grand leader du marché des SUV compacts. C’est simple, si vous faites de la route, un long trajet, que vous êtes dans une grande ville, il vous suffira de commencer à compter les 3008 pour vous en convaincre. Il faut dire que visuellement, il met pas mal de concurrents dans la catégorie rétro. Un peu à l’image du reste de la gamme Peugeot, ce 3008 montre qu’un constructeur généraliste peut, plus que jamais, faire tourner les têtes. Et notre 3008 est loin d’être une exception. Regardez simplement la nouvelle 2008, la 208, voir le Rifter. Dirigé par Gilles Vidal, le département style du lion ne semble rien laisser passer, au point de rivaliser en style avec des modèles de chez Audi ou Land Rover. Si nous citons cette dernière c’est parce qu’il n’est pas rare d’entendre des couples hésiter entre le Peugeot 3008 et un Range Evoque, pourtant différent et beaucoup plus cher mais dont les codes visuels ne sont finalement pas si lointains.

À bord, c’est un peu la même histoire. En mettant ce 3008 face à son plus fidèle ennemi de chez Renault (le Kadjar), inutile d’aller chercher bien loin pour se rendre compte que le losange est loin d’atteindre le niveau du lion. Maintenant que vous avez compris que le 3008 nous avait convaincus pour sa vie à bord et son look extérieur, il est temps de passer aux choses sérieuses : l’électrification de la star !

Commençons par le seul vrai défaut de cette version hybride. La contenance du coffre perd 125 litres et la banquette arrière ne forme plus un plancher plat. Le 3008 HYbrid 4 perd donc en modularité face à une version thermique. Par contre, il gagne 2 moteurs électriques. Ces moteurs sont répartis sur les roues avant et arrière comme dans le DS7 Crossback. Il en résulte une puissance cumulée de 300 ch. Dès les premiers tours de roue, notre 3008 brille par ses accélérations.

Avec moins de 6 secondes pour être à 100 km/h et des relances très efficaces, on aurait presque des envies de se frotter à un Porsche Macan diesel, juste pour voir… Car avec ce SUV de chez Peugeot, on peut effectivement se comparer à une Porsche ! Improbable pour certains, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Mais ce qui interpelle peut-être davantage, c’est l’agilité de notre SUV. Grâce à ses 4 roues motrices, il s’attaque aux routes sinueuses ou aux courbes d’autoroutes détrempées par une tempête (Gloria lors de nos essais près de Barcelone) avec une facilité presque déconcertante.

Visiblement, les ingénieurs maison ont réussi à trouver le dosage parfait entre la garde au sol, le tarare de la suspension et le poids du véhicule. Si Peugeot est connu pour son savoir-faire en matière de châssis, celui-là dépasse toutes les espérances. Car au-delà de se faire intensément plaisir à son volant, ce Peugeot 3008 HYbrid 4 offre un confort absolu.

Alors oui, le petit 4 qui vient derrière le mot HYbrid sur cette 3008 tient tout son sens. Pour l’autonomie, c’est un peu comme sur la 508, il ne faut pas s’attendre à battre des records, ces voitures ne sont pas encore capables de rivaliser avec des diesel sur ce terrain.

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