Le nouveau XC90 se porte à merveille. On le croise de plus en plus et ce géant concurrent de l’Audi Q7 (auquel nous l’avions confronté il y a quelques mois), n’a pas grand-chose à envier à son concurrent d’Ingolstadt. Mais le “pas grand-chose”, ça concerne tout de même les moteurs. Volvo a décidé de ne produire désormais que des 4 cylindres essence et diesel, ce qui a tendance à cruellement limiter l’agrément de conduite face à un V6 TDi bavarois.

MOTEUR HAUT DE GAMME

Il aura fallu attendre juste quelques mois pour que Volvo dégaine avec un moteur plus généreux.

Généreux à plus d’un titre car il s’agit tout d’abord d’un système hybride. Il est question d’un moteur essence 4 cylindres 2 litres dopé par un turbo et un compresseur qui atteint la puissance de 320 ch (déjà très respectable pour un moteur 2 litres !). À cela, le constructeur suédois a ajouté un bloc électrique qui permet d’obtenir une puissance cumulée de 407 ch. Autant dire que l’on est bien loin des 225 ch offert par le diesel D5, qui représente jusqu’ici le gros des ventes du nouveau XC90. Pour parfaire l’ensemble, ce système hybride est rechargeable sur une prise (en plus du rechargement possible lorsque le moteur essence fonctionne). Il faudra 6 heures sur une prise standard, voire moins de 2 heures en s’équipant d’un système à 16 Ampères. À quoi sert d’embarquer un tel système ? Tout d’abord à moins consommer.

Si Volvo annonce une moyenne de 2,1 litres aux 100 km face à des normes de calcul européennes totalement irréalisables dans la vraie vie, notre parcours nous a permis d’afficher une moyenne située autour des 7 litres. Ce XC90 bénéficie en effet de plusieurs modes de conduite qui viennent agir sur une multitude d’éléments (dont les moteurs) permettant d’économiser du carburant, de rouler en mode 100 % électrique durant une bonne trentaine de kilomètres, ou encore d’économiser l’énergie électrique sur autoroute en vue d’une utilisation urbaine. Il reste, en outre, le mode Power qui permet d’obtenir à tout instant la puissance totale (407 ch). Le mode Pure (100 % électrique) s’utilisera essentiellement en ville. Une belle manière d’éviter toute critique en roulant avec un géant de 2,3 tonnes sans jamais polluer. Le mode Power permet principalement d’obtenir un engin au tempérament plus sportif avec du couple à tous les étages. On aurait juste souhaité que Volvo en profite pour apporter une sonorité plus originale à son 4 cylindres (les nostalgiques du 5 cylindres maison savent probablement à quoi nous faisons référence).

CONFORTABLE PARTOUT

Après avoir emprunté les autoroutes bavaroises où nous avons pu prendre acte de la vitesse maxi de l’engin et de sa parfaite tenue de cap en courbe à haute vitesse, nous avons eu la chance de nous rendre sur différents types de chemins et circuits mêlant neige et glace. En montagne, emprunter des chemins avec un gros SUV sans polluer semble relever de l’exploit, mais croyez nous, c’est tout à fait possible avec notre engin. Quand il est question de circuit, forcément, on bascule très vite au mode Power pour vérifier son comportement. Malgré son poids de pachyderme, le XC90 démontre une facilité extraordinaire et reste accessible à n’importe quel conducteur. Et pendant tout ce temps, la suspension filtre absolument tout, rendant les voyages très agréables pour tous les occupants, sauf pour ceux qui se trouvent à la 3e rangée. Ces deux sièges sont là à titre occasionnel mais ils font de ce SUV le seul au monde à proposer 7 places tout en étant hybride (le futur Audi Q7 e-Tron n’offrira que 5 places, ndlr).

PERFECTION INTÉRIEURE

Nous avions évoqué l’aspect sécurité il y a quelques mois. Le XC90 est le SUV le plus sûr du monde. Il est également l’un de ceux qui soignent le mieux ses occupants. Le traitement de l’habitacle est tout simplement parfait et innove avec des matières en cristal sans oublier les cuirs et l’aluminium très présents. Quant au tarif, il est élevé certes, mais sachez que vous obtiendrez immédiatement une remise de 6 300 euros résultant du bonus écologique et une exonération de TVS pour les entreprises de 2 ans. À ce jour, on peut dire que sur ce marché, Volvo bénéficie d’une belle longueur d’avance sur ses concurrents.

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