Trente-six pour cent, c’est la part que représentent les ventes de SUV sur la totalité du marché automobile français. Volkswagen l’a bien compris, même si le constructeur est loin d’avoir été le premier à dégainer. Entre le Touareg en 2002, le Tiguan en 2007, on ne peut pas dire que Volkswagen aime prendre des risques (les constructeurs avaient sorti leur ML, X5 et autres compacts comme le CRV à la seconde moitié des années 90). Mais arriver sur un marché après tout le monde peut avoir des avantages. On prend le meilleur et on évite surtout de faire les erreurs des concurrents. Dans le cas du T-Cross, c’est un peu la même histoire. Renault, leader du segment, vient de commercialiser sa seconde génération de Captur et que Peugeot s’apprête à lancer bientôt un nouveau 2008.
TRÈS BIEN PENSÉ
Car avec sa longueur de 4,11 mètres, c’est bien aux clients de ces deux best-sellers que le T-Cross s’adresse. Si initialement, nous aurions pu nous attendre à un T-Roc en modèle réduit, surtout avec un nom aussi proche, à l’arrivée, le T-Cross se situe plus entre un esprit Polo surélevée et un Tiguan en modèle réduit. Par rapport à un T-Roc, le T-Cross est beaucoup plus classique dans son approche et, surtout, mesure 22 centimètres de moins. Volkswagen a surtout voulu proposer un SUV qui offre le maximum de volume habitable pour un encombrement extérieur très réduit. Justement, l’habitacle se veut très accueillant aussi bien aux places avant qu’à l’arrière où l’on trouve une banquette coulissante sur 14 centimètres faisant donc varier le volume du coffre entre 385 et 455 litres en configuration 5 places. En se concentrant un peu sur l’espace avant de la voiture, on retrouve très vite des ambiances que l’on a sur la récente Polo. La présentation ne manque pas d’originalité et a tendance à rompre avec le côté parfois austère de certaines Volkswagen. Dans le détail, tout est parfaitement implanté et l’ergonomie frise la perfection. Seule petite ombre, les matériaux un peu moins qualitatifs que sur la Polo. Plus précisément, on appréciera le combiné d’instrument remplacé par un écran qui permet d’être personnalisé (on peut faire apparaître la carte du GPS à la place des compteurs traditionnels) et le système d’info-divertissement simple et rapide. En option, on peut opter pour un système audio de très bonne qualité de chez Beat. Un choix presque “indispensable” compte tenu de ce qui est proposé en entrée de gamme…
MINI MOTEURS
Sous le capot, on trouvera un diesel d’ici quelques semaines, mais en restant sur une utilisation classique, c’est bien entendu l’essence qui va constituer le plus fort des ventes. Il est question ici d’un petit bloc 3 cylindres disponible en 95 ou 115 ch. Dotée uniquement d’une boîte manuelle, la version 95 ch est à proscrire si vous habitez dans une région montagneuse en raison de son manque de relance à basse vitesse obligeant de repasser par le premier rapport de boîte en montée de col dans les épingles. Pour remédier à cela, la déclinaison 115 ch accouplée à une boîte DSG 7 corrige parfaitement le tir. Ce qui surprend par-dessus tout, c’est le comportement très sain du T-Cross malgré une utilisation “intensive” sur des petites routes du sud de la Corse. La suspension du T-Cross absorbe tout, offrant ainsi un niveau de confort inattendu sur cette catégorie de véhicule, tout en offrant une agilité… toute aussi inattendue.
À vrai dire, le terme “Best in class”, très à la mode en ce moment, convient plutôt bien sur le comportement de ce T-Cross. À cela il faut ajouter un point très important : la sécurité. Regroupant de série à peu près tout ce qui peut exister de mieux (freinage d’urgence automatique en ville pour protéger les piétons “imprudents”, Lane Assyst, avertisseur de véhicule présent dans l’angle mort et bien d’autres…), le T-Cross est, jusqu’à nouvel ordre, de loin le plus sûr de la catégorie des SUV urbains. En fait, aucun de ses concurrents n’apporte de près ou de loin autant de sécurité et d’aide à la conduite en série. À l’arrivée, si notre version d’essai (la plus chère) s’échange à un prix assez élevé (même si les concurrents ne sont pas forcément moins chers), ce Volkswagen T-Cross est tout simplement bien né. Et quand le constructeur nous annonce qu’il doit occuper la 3e place sur les ventes après le Golf et la Polo, on comprend vite pourquoi il est si réussi.
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