Alors que le Qashqai de Nissan coule des jours heureux depuis son lancement fin 2007, Toyota entend se refaire sa place au soleil avec le C-HR. Le C-HR justement, c’est l’une des surprises du dernier Mondial de l’Automobile en octobre dernier. De l’extérieur, ce SUV/Crossover joue les compacts avec une longueur de 4,36 mètres, juste histoire de se situer plus proche d’un Qashqai que d’un Juke (l’autre best-seller de Nissan). Ce qui surprend sur le C-HR, c’est surtout son look dynamique et agressif à la fois. À vrai dire, cela faisait fort longtemps que Toyota, préférant habituellement plaire au monde entier avec des voitures au design passe-partout, ne s’était pas autant “lâché” sur un véhicule. Le C-HR se présente finalement sous la forme d’un coupé 5 portes surélevé à la manière d’un crossover.
INTÉRIEUR TRÈS BIEN FINI
L’intérieur fait à peu près autant d’effet que le style extérieur du C-HR. La présentation est épurée, avec un écran très imposant au centre de la planche de bord, le tout surligné par des LED. L’ensemble est parfaitement fini et bénéficie de matières de bonne qualité. La position du conducteur se rapproche davantage de ce que l’on trouve dans une berline. En raison, le toit assez bas, comme sur un coupé qui aurait d’ailleurs pu réduire considérablement l’espace aux places arrière. Le constructeur a toutefois bien maîtrisé les volumes, ceux des sièges notamment, afin d’offrir un espace très correct à l’arrière à condition de voyager à 4 personnes (la 5e est moins bien lotie). À l’arrière, on se sent toutefois dans un vrai coupé en raison d’une ceinture de caisse très haute. Seul le coffre ne fait pas dans l’extrême. Avec 377 litres, il reste assez loin de celui d’un Nissan Qashqai (430 litres).
UNIQUEMENT ESSENCE
Toyota ne propose pas de diesel pour son petit SUV. Sous le capot de notre C-HR, on trouve donc un moteur 4 cylindres turbo essence 1,2 litre. Il délivre 116 ch pour un couple de 185 Nm. Ce bloc permet à notre engin de parfaitement évoluer en ville et ce qui se trouve autour. Toutefois, les 116 ch seront un peu plus à la peine une fois sur petites routes, notamment vallonnées. Sa consommation est annoncée à 6 litres en moyenne. Comptez environ 2 litres de plus en utilisation courante.
UNE VERSION HYBRIDE
Si toutefois, vous souhaitez opter pour une solution moins gourmande, le C-HR est également proposé en version hybride. Ce système, qui est emprunté à la dernière Prius, utilise donc un bloc 4 cylindres 1,9 litre associé à un moteur électrique. Il permet de ne consommer que 3,8 litres en moyenne (86 g/ km de CO2) et offre des performances quasiment identiques à celle du moteur essence (11 secondes sur le 0 à 100 km/h).
La boîte à variation continue, une habitude chez Toyota sur toutes ses hybrides, n’offre toutefois pas le même agrément qu’une boîte automatique classique et demande toujours d’accompagner les accélérations pour éviter les sur-régimes inutiles.
EFFICACE
Du côté de la liaison au sol, le C-HR se révèle ferme et efficace sur tous types de route, ce qui ne l’empêche pas de filtrer efficacement les imperfections routières. Notre engin reste confortable et le train avant, même dans la version traction, ne révèle pas de faiblesse particulière à l’accélération. En optant pour la version 4 roues motrices du C-HR, on obtient une boîte automatique assez agréable. Cette version permettra essentiellement d’être plus serein par mauvais temps et de se balader un peu plus aisément sur tous types de chemins. Et même si le tout-terrain n’est pas forcément sa tasse de thé, le C-HR peut tout de même vous permettre d’accéder à certaines zones, sans trop forcer.
Passons au tarif. Dans sa version de base, il faut compter 22 900 euros. Un prix assez agressif face à la concurrence directe. Notre version Graphic vendue 28 900 euros ne manque pas d’équipements. Partant d’une base déjà richement dotée, elle ajoute un système d’aide au parking, des sièges chauffants, mais aussi une surveillance de l’environnement en cas de marche arrière et des détecteurs d’angle mort.
À l’arrivée, si Toyota entend revenir très sérieusement sur un marché qu’il avait presque inventé au début des années 90 avec le RAV-4, il semblerait que le C-HR (comprenez Coupé High-Rider) pourrait bien être la vraie solution.
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