Depuis la toute première génération de Smart, à la fin du siècle dernier, Brabus, préparateur généralement habitué au V8 et V12 Mercedes, s’est également occupé de tonifier le petit moteur 3 cylindres de la micro citadine Fortwo. Au fil des générations, on ne peut toutefois pas dire que la Smart Brabus ait pu être considérée comme une vraie sportive. Avec 75 ch pour la première du nom, puis 98 ch pour la seconde, on ne risquait pas de se prendre des “G” en phase d’accélération. Le but a toujours été de s’offrir une Smart plus exclusive avec un look plus original.
PLUS PIMENTÉE
De l’extérieur, on retrouve donc cette 3e génération de Fortwo. Pour rappel, le constructeur l’a beaucoup modernisée esthétiquement. Même si ses cotes n’évoluent pas (contrairement à une Mini), sa face avant plus haute et plus massive lui permet de mieux se distinguer de ses devancières. Ce qui change c’est le traitement de la carrosserie. Un regard plus agressif, des jantes plus grandes, deux sorties d’échappement et une suspension rabaissée d’1 centimètre. Vous l’aurez compris, la recette ne change pas pour cette nouvelle Brabus, mais il faut le reconnaître, le résultat est toujours aussi “craquant”. Sur cette 3e génération de Smart Fortwo, le traitement intérieur est en très gros progrès par rapport à ce que l’on connaissait sur les précédentes moutures. La finition Xclusive offre un ensemble d’équipements qui n’a pas grand-chose à envier à une voiture dite Premium : sièges et planche de bord en cuir, quelques détails siglés Brabus et surtout des éléments (comme la caméra de recul, le système CarPlay pour votre smartphone) et des rangements plus pratiques. En somme, non seulement on oublie le côté “Playmobil” des générations précédentes mais, de surcroît, on entre dans un univers bien présenté et beaucoup plus chic qu’il ne le fût.
MOTEUR “PÉTILLANT”
À l’avant, un train, des roues et c’est tout. Mais juste derrière les sièges, bien cachés sous le compartiment du coffre, le petit bloc de 898 cc essence dopé par un petit turbo permet d’obtenir une puissance de 109 ch. Rien de très impressionnant sur le papier, mais avec sa boîte séquentielle qui fonctionne beaucoup mieux qu’avant et son poids totalisant un peu plus d’1 tonne sur la balance, cette petite urbaine devient vite plaisante. Attention, il n’est pas question de concourir sur des Drag’race.
Avec 9,5 secondes à l’épreuve du 0 à 100 km/h, aucune chance. Mais comme il est principalement question de zone urbaine, c’est de 0 à 50 km/h dont il est question. Sans avoir cherché à la mesurer sur cette épreuve, sachez qu’au feu rouge, vous ne serez pas déçus !
L’ANGUILLE DES VILLES
À Londres, Paris ou Rome (là où l’on croise le plus de Fortwo dans le monde), le secret du bonheur réside finalement en deux choses essentielles : être petit et avoir des reprises pour s’insérer dans le trafic le plus efficacement et le plus rapidement possible. À ce petit jeu, aucune voiture de série actuelle n’offre un tel rayon de braquage, la possibilité de se garer face à un trottoir (sauf en France, dommage), ou dans un mouchoir de poche (2,74 mètres de longueur), et une petite sonorité (notre Brabus) suffisamment rauque pour faire plaisir à son conducteur. Et à Londres justement, notre Brabus s’est révélée très facile, pratique, quoiqu’un peu raide en suspension par moment il est vrai (mais plus confortable que les anciennes Brabus).
Alors, bien sûr, il ne faut pas s’attendre à du low-cost question tarifs. D’abord parce que cela n’a jamais été le cas chez Smart, mais aussi car elle est, finalement, la seule au monde à proposer de telles prestations. Comptez tout de même faire un chèque de près de 30 000 euros si vous souhaitez une version très équipée.
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