Depuis 2010, 550 000 unités ont été vendues dans le monde. Le Countryman était une sorte de révolution pour ce constructeur britannique et un certain pari. Pour une marque qui fabrique des citadines, l’idée de proposer un SUV de 4,11 m de longueur pouvait comporter certains risques. Celui de voir sa clientèle urbaine se désintéresser d’un véhicule plus massif et au style assez lointain de la Mini classique. Mais en proposant le premier SUV 5 portes premium, le constructeur a vu juste.

Les ventes en attestent, malgré un tarif parfois très élevé pour certaines versions.

PLUS IMPOSANT

À l’instar des dernières générations de Mini, les phares et la calandre sont plus massifs et plus verticaux. En l’observant de profil, on remarque assez vite que le SUV s’est allongé. Il fait désormais 4,30 m de longueur soit près de 20 cm de plus que la génération précédente. Légèrement plus large, il prend un peu plus de place sur la route et vient logiquement s’attaquer à Audi et son Q2, légèrement plus petit toutefois. Sauf que chez Mini, on joue la carte de l’originalité, de la personnalisation et des rondeurs. À l’arrivée, même si le Countryman peut endosser le nom de Maxi, le charme agit toujours. En fonction des finitions ou des différents Packs disponibles, on peut s’offrir une ligne radicalement différente allant de la plus urbaine à la plus luxueuse, en passant par un côté sportif/baroudeur.

TRÈS VASTE

Une fois à bord, on découvre une planche de bord assez proche de ce que l’on trouve dans le récent Clubman. Il faut toutefois noter que notre engin se veut plus haut de gamme et les matières plastique un peu “cheap” ont totalement disparu. Le gros compteur central bénéficie désormais d’un nouveau système d’info-divertissement avec une interface originale et plus simple à utiliser. Plus cossus, l’habitacle se révèle plus vaste que jamais. Un constat valable pour les places avant et, surtout, pour les passagers arrière qui bénéficient toujours d’une banquette coulissante sur 13 cm et qui offre plus de possibilités d’inclinaison. Le coffre voit sa contenance grimper à 450 litres, soit 100 litres de plus que la version précédente.

CONFORT EN HAUSSE

Dès le démarrage, on se rend vite compte que la suspension n’est plus du tout la même. Reposant sur la même plateforme que le Clubman (également BMW X1, Série 2 Active Tourer et future Série 1), notre SUV offre un meilleur filtrage et encaisse beaucoup mieux les pavés ou les imperfections de revêtement. De quoi occasionner moins de bruits parasites et de roulement. Ce qui surprend, c’est la direction toujours aussi efficace. Alors que le récent Clubman nous avait un peu déçus pour son manque de rigueur sur le train avant, le Countryman (version à traction) semble bénéficier de meilleurs réglages sur ses trains roulants. C’est d’ailleurs sur des petites routes très dégradées que nous avons pu principalement tester ce “Mini” SUV. Offrant un parfait guidage, le train invite presque à forcer l’allure pour découvrir une bonne agilité dans l’ensemble. Notre moteur est le récent petit

3 cylindres 1,5 litre turbo. Essayé dans une Mini Cabriolet il y a quelques mois, il ne nous avait pas forcément impressionnés. Dans le Countryman équipé d’une boîte manuelle, il nous a paru tout à fait à sa place. Les 136 ch et 220 Nm de couple sont presque étonnamment suffisants pour offrir de bonnes relances à notre engin. En sortant des sentiers battus, le Countryman aura davantage besoin de sa transmission intégrale All4 pour évoluer correctement. Bien entendu, il n’est pas question de faire du tout terrain, mais sa garde au sol surélevée lui permet d’avancer très facilement là où un Clubman devra, le plus souvent, rebrousser chemin.

Enfin, le tarif. L’entrée de gamme équipée d’un moteur essence de 136 ch est vendu à partir de 26 900 euros. Le diesel, disponible en deux niveaux de puissance (150 ou 192 ch) est vendà partir de 29 900 euros. Toutefois, en prenant compte de l’équipement de notre version d’essai (version haut de gamme), comptez une rallonge de 10 000 euros environ.