Depuis fort longtemps, Mercedes propose des coupés 4 places très haut de gamme dérivés directement de la limousine Classe S. Après l’arrivée de la dernière génération de Classe S, Mercedes a décidé de revoir intégralement sa gamme et l’appellation de ses modèles. Désormais, la Classe S vient remplacer le coupé CL. Avec ce nouveau coupé et sa déclinaison en cabriolet, Mercedes ne cache pas son intention de faire un peu d’ombre à Bentley, voir à Rolls Royce (beaucoup plus cher et luxueux toutefois).

FINESSE

Nous avons pris en main pendant quelques jours la version Cabriolet de ce coupé Classe S. De l’extérieur, cet engin long de 5 mètres prouve à quel point les designers ont travaillé sur la finesse de leur gamme. Même avec une longueur et une largeur assez hors du commun, ce cabriolet affiche une finesse et une élégance naturelle que l’on ne trouve que rarement sur une catégorie dont les acteurs sont généralement très massifs. En quelques secondes, on fait disparaître le toit souple. La manœuvre peut se faire en roulant, mais ce qui interpelle surtout, c’est l’absence quasi-totale de son du système électrohydraulique. Si il y a 10 ans encore, le bruit du système faisait tourner la tête des passants, celui-ci est maintenant d’une discrétion absolue.

LUXE ET CONFORT

Dès que l’on découvre ne serait-ce que les sièges de la voiture, c’est presque l’émerveillement. Leur dessin et le soin apporté aux cuirs témoignent d’un long travail. En s’y installant, on doit tout d’abord agir sur les différents réglages. Cela prend un peu de temps car ils offrent tellement de possibilités qu’on est forcément tenté de tout essayer. C’est d’ailleurs aussi le cas des 6 sortes de massages disponibles associé au chauffage des sièges et dont on peut augmenter l’intensité ou la diminuer… Vous pouvez toujours imaginer le meilleur fauteuil qui soit, croyez-nous, vous en êtes loin. La planche de bord est surplombée par deux grands écrans (la dernière Classe E fait toutefois un peu mieux avec un seul écran qui parcourt toute la planche de bord) alors que tout le reste est recouvert de cuir. Au niveau de la console centrale, on retrouve la grosse molette que l’on connaissait déjà. Elle permet d’agir dans les différents menus et bénéficie d’un retour de force, c’est pratique. De là, on peut agir sur les fameux réglages de la voiture comme l’éclairage d’ambiance, faire chauffer les accoudoirs (si, si !). Bref, on est bien !

RUGISSEMENTS

Il n’y a plus qu’à appuyer sur le bouton Start pour entendre un coup de gaz laissant échapper le son très rauque du V8 5,5 litres. Il est dopé par 2 turbos et avance la puissance de 585 ch le tout réparti sur les 4 roues. On peut trouver mieux a priori : le V12 de 630 ch du S65 AMG, mais il est plus lent de 2 dixièmes à l’épreuve du 0 à 100 km/h car il est trop gros pour pouvoir accueillir la transmission intégrale de Mercedes (4 Matic). Le 0 à 100 km/h est abattu en moins de 4 secondes et nous avons pu, sur circuit, attester que le bridage était bien fixé au-delà des 250 km/h habituels, sans toutefois avoir eu la possibilité d’aller jusqu’à 300. Grace à nos 4 roues motrices, notre S63 Cabriolet offre une agilité impressionnante sur petites routes et se révèle ultra confortable une fois sur les grands axes routiers. Ce qui surprend surtout, c’est la manière dont le constructeur arrive à repousser les lois de la physique tout en améliorant le niveau de confort. Rien que l’insonorisation de la voiture avec le double vitrage et la capote à triple épaisseur, n’a rien à envier à celle du Coupé Classe S. Il en va bien entendu de même pour la sécurité embarquée avec de multiples alertes et aides à la conduite. Alors on peut toujours trouver son tarif scandaleux, mais si l’automobile parfaite pouvait se décrire en un nom, nous l’avons trouvé.

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