Depuis 1947, Mercedes produit des berlines routières toujours plus confortables et sûres.
Au début des années 90, la Classe E était la seule voiture à embarquer un airbag conducteur de série. Pour cela, il fallait tout de même débourser la somme de 400 000 francs (environ 60 000 euros) ce qui représentait un très gros budget pour une voiture. Depuis, les airbags sont partout et la Classe E reste la Mercedes la plus vendue dans le monde. Le contexte sur ce marché reste à peu près le même aujourd’hui qu’il y a 10 ans, avec des Audi A6 et BMW Série 5 toujours à l’affût de la moindre prouesse technique, sans oublier des acteurs comme Lexus et Infiniti, moins présents en Europe que sur les autres continents, ou encore Tesla qui connaît un développement sans précédent. Mercedes se devait donc de placer la barre très haut avec sa nouvelle berline routière.
STYLE ADOUCI
De l’extérieur, on pense aussi bien à la Classe S qu’à la Classe C. Les deux sœurs (grande et petite) ont beaucoup inspiré cette nouvelle E. En témoigne l’abandon des lignes anguleuses de l’ancienne pour des courbes plus travaillées. De quoi obtenir, malgré sa longueur de 4,92 mètres, une berline élégante et élancée. Un très beau travail visuel qui permet de faire oublier la lourdeur de la génération précédente. Seul bémol, on a de plus en plus de mal à différencier les 3 berlines de Mercedes (C, E et S). Mais leur coup de crayon très réussi permettra sans doute de s’affranchir de toute critique.
UNE RÉFÉRENCE POUR L’ERGONOMIE
Ce qui nous a surpris, c’est le traitement de la planche de bord. On oublie la majeure partie des boutons de la précédente (ils étaient trop nombreux). Comme pour la Classe S, un double écran permet de remplacer les compteurs classiques. Sauf qu’ici, le résultat est très beau et est parfaitement intégré. Surtout, l’ergonomie a été totalement repensée, notamment pour le système d’info-divertissement désormais plus intuitif et plus simple à utiliser. Les ingénieurs ont placé des petits boutons agissant comme des mini trackpad de part et d’autre du volant. Leur utilisation est simple et efficace ce qui permet à Mercedes de proposer le système le plus pratique face à Audi et BMW (une première !). Grâce à cette planche de bord plus épurée, on obtient beaucoup plus d’aisance aux places avant ce qui était presque devenu inhabituel chez le constructeur. Bien entendu, il est possible de s’offrir de nombreux équipements liés au confort comme les sièges chauffants et ventilés, voire massants, sans oublier le système audio qui va (très) bien. À l’arrière, si cette Classe E voit son empattement augmenté et les places de 3 centimètres au niveau des jambes, cela ne se ressent pas particulièrement et c’est bien normal : la précédente génération offrait déjà suffisamment d’espace, même pour les grandes tailles.
AUTONOME “POTENTIELLEMENT”
On le sait, Mercedes, Audi, et même Tesla, se livrent une belle bataille sur la conduite autonome.
Lorsque la Classe S actuelle arrivait sur le marché il y a bientôt 3 ans, nous avions pu tester le régulateur de vitesse agissant aussi bien sur le freinage jusqu’à l’arrêt total, l’accélération, mais aussi la direction pour suivre les lignes d’une autoroute. Cette Classe E offre les mêmes fonctions, sauf que la voiture n’a plus besoin de suivre des lignes et agit aussi bien sur route secondaire (durant 30 secondes, car après, la législation européenne oblige le conducteur de reprendre la main). L’autre nouveauté, c’est la possibilité de changer de voie sur autoroute sans agir sur le volant. C’est assez déconcertant, mais cela fonctionne parfaitement. Il suffit, après avoir enclenché le régulateur, de donner une impulsion sur le clignotant pour que notre berline, si la situation environnante le permet, puisse changer toute seule de voie. Toutefois, ce système n’est pour le moment autorisé qu’en Allemagne. Mais une fois qu’il se démocratisera chez d’autres constructeurs (notamment français), tout sera peut-être possible sur nos routes. En allant plus loin, notre berline hérite des systèmes préventifs et actifs de la Classe S, mais ils ont été améliorés. Par exemple, si une autre voiture devait brûler un feu rouge en ville pour vous barrer la route, les différentes caméras et radars vont la détecter afin de permettre au système d’agir sur les freins et la direction, soit pour s’arrêter avant l’impact, soit pour éviter la voiture, voire le piéton. Dans la pratique, nous avons testé le système en zone sécurisée à 55 km/h sans intervenir sur la pédale de frein. Notre Classe E a bien pris les choses en main pour stopper avant l’impact.
TAPIS ROULANT
Pour la route, on aura le choix entre différents moteurs 4 cylindres en essence et en diesel. La logique sur ce type de routière, c’est le 2,0 litres diesel de 194 ch. Livré avec une boîte automatique à 9 rapports, il offre suffisamment de souplesse tout en restant, en conduite normalisée, sous la barre des 5 litres de gasoil. Nous avons également pris le volant de la E400 4 Matic mue par un V6 3,5 litres biturbo de 333 ch qui arrivera d’ici quelques mois. Une version beaucoup plus dynamique qui permettra indéniablement à ceux qui apprécient le logo AMG de patienter avant l’arrivée de cette future version sportive qui logiquement devrait approcher les 600 ch, un monde à part en somme. Toujours est-il que cette nouvelle Classe E nous a tout simplement bluffés par son intelligence, son ergonomie qui apporte un vrai plus face à la concurrence et l’agrément de conduite qu’elle procure.
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