On ne la connaît toujours pas “vraiment”. Mais avec le temps, les choses vont évoluer. Se faire une notoriété est déjà difficile dans le monde de l’automobile mais, de surcroît, quand il s’agit de voitures vendues à partir de 170 000 € et dont le but est, entre autre, de s’attaquer à des géants comme Ferrari, il faut vraiment bosser très dur. À cet exercice justement, on ne peut pas dire que le staff de McLaren Automotive se soit tourné les pouces depuis bientôt 10 ans. On peut même affirmer clairement que les chiffres vont bien, les profits aussi et que, de toute évidence, Ferrari a de bonnes raisons de s’inquiéter face à l’ascension sans précédent du constructeur britannique.
Ce qui est clair, c’est que jamais nous n’avons vu autant de passants adorer s’émerveiller, regarder ou être autant fascinés par une voiture, là où d’autres inspirent parfois l’inverse. Après avoir remplacé la 650S de sa gamme intermédiaire “Super Series” par une 720S époustouflante, il est temps de développer la gamme “Sport Series” (les petites supercars en quelque sorte) avec un roadster.
LIGNE PRÉSERVÉE
Son nom, c’est 570S Roadster. Concrètement, plutôt que d’opter pour l’entrée de gamme 540C ou le haut de gamme 570 GT (la bulle du coffre arrière ne permettant pas de surcroît ce genre de fantaisie), McLaren a choisi la sportive 570S pour en faire un roadster. De l’extérieur, une fois le toit en place, nous sommes face à un vrai coupé (pas exactement comme le coupé 570S car on distingue quelques petites jointures au niveau du toit rétractable). De quoi obtenir effectivement un coupé avec toute l’isolation qui va avec sans dénaturer la ligne globale. Petit atout supplémentaire, un petit coffre disponible uniquement en mode coupé (le reste du temps, il accueille le toit en mode cabriolet) qui bénéficie de 52 litres de contenance, c’est toujours ça de plus ! En montant à bord, on retrouve exactement la même présentation que dans le coupé 570S. L’ergonomie reste strictement la même avec des sièges en alcantara très enveloppants et très fermes dans notre modèle d’essai. Concernant le système d’info-divertissement et son petit écran vertical, disons qu’il reste à parfaire, mais il faut toutefois noter une petite nouveauté : l’image de la caméra de recul est désormais envoyée au niveau de l’écran des compteurs (plus grand). Pour le reste, la gestion des sièges est très simple dès que l’on n’opte pas pour de l’électrique car dans ce cas, la gestion des boutons est assez fastidieuse.
46 KG DE PLUS QUE LE COUPÉ
Généralement, quand on passe d’un coupé à un cabriolet sur une voiture, l’absence de toit nécessite des renforts importants afin de conserver une rigidité nécessaire, ce qui provoque un alourdissement (on parle souvent de 100 à 200 kg selon les modèles).
La particularité de notre 570S, c’est que d’origine, la structure est en carbone, soit légère et surtout très rigide. Le constructeur n’a donc pas eu besoin de la renforcer. Seul le toit rigide escamotable (il se range automatiquement en roulant jusqu’à 40 km/h en 15 secondes) et son système augmentent le poids de 46 kg seulement. Résultante de tout cela, ce roadster offre exactement le même comportement que la version coupé. Le train avant semble creuser dans le bitume pour vous guider au millimètre près. Pour le train arrière, rien n’a changé depuis la dernière fois : on se demande juste comment il est possible de maîtriser une telle puissance avec seulement deux roues motrices.
On ne va pas revenir sur tous les détails embarqués dans cette 570S, mais sachez que sur petites routes, ce sont les virages qui se jettent à votre visage et pas l’inverse, tout simplement parce que vous faites corps avec la machine.
À cela, on ajoute le son du V8 3,8 litres biturbo qui vous en met plein les oreilles à presque tous les régimes et qui vous propulse aussi vite à 100 km/h que dans la version coupé. Pour le 0 à 200 km/h, comptez un dixième de seconde de plus. On parle tout de même de 9,2 secondes. Au-delà, plutôt que de décoller, notre spider se limite à 315 km/h. Notez que si vous préférez le calme, une fois le toit en place, la vitesse maximum annoncée est de 328. Pied de nez à la Ferrari éponyme des années 80 ? Peut-être. Toujours est-il que jamais un roadster ne nous avait autant impressionnés par ses performances et sa facilité d’utilisation.
Son tarif, vous le trouverez au beau milieu de la fiche technique. Et oui navré mais, l’écrire une fois, quand on est tombé amoureux d’une telle voiture, ça met déjà un sérieux coup au moral…
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