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McLaren 540C : la “petite”

McLaren continue de développer sa gamme Sport Series. Nous avons pris le volant de ce modèle d’entrée en gamme : est-ce que cette “baby McLaren” fait le job ?

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Avant de vous parler de cette nouvelle McLaren, il est nécessaire de vous faire un petit rappel sur la marque. Tout d’abord, ce qui est pratique chez ce constructeur, c’est que si vous voulez connaître la puissance des modèles, il suffit de prononcer leur nom. Ainsi, après la 650 S et la 675 LT (gamme Super Series), la P1 de 916 ch (Ultimate Series), le constructeur lançait il y a un an la gamme Sport Series. Cette gamme comportait jusqu’ici deux modèles plus compacts : la 570 S (sportive taillée pour les circuits) et la 570 GT (même voiture plus confortable, plus luxueuse, dotée d’un coffre supplémentaire recouvrant le moteur).

Alors que des versions roadster devraient être présentées dans les mois à venir, McLaren enchaîne avec une version d’entrée en matière : la 540 C.

MIROIR DE LA 570 S, MAIS…

De l’extérieur, il faut reconnaître que cette 540 C est très proche de la 570 S. Le coup de crayon est d’ailleurs très spectaculaire. La raison ? L’absence d’aileron actif à l’arrière a forcé les designers à imaginer un dessin de carrosserie permettant au flux d’air de plaquer suffisamment la voiture au sol à grande vitesse. Le résultat est tout simplement magnifique et, à l’instar de sa pseudo grande sœur la 570 S, cette 540 C affiche la ligne la plus impressionnante de la catégorie des supercars. Si les novices de la marque y voient une voiture totalement identique à la 570 S, les autres constateront l’absence d’éléments extérieurs en carbone (caractérisant justement le côté bicolore de la 570 S) ou encore les disques de freins en acier (en céramique/carbone sur les 570 S et 570 GT).

À bord, cette 540 C est parée de cuir, mais il est moins haut de gamme que dans la 570 GT. Les sièges sont également moins enveloppant que dans la 570 S. Bref, vous l’aurez compris, elle est un peu moins sportive que la 570 S et moins luxueuse que la 570 GT : il s’agit d’une voiture d’entrée de gamme. À bord, on retrouve toutefois le même cockpit que les deux autres avec une position de conduite parfaite, l’ergonomie fait presque rêver, le petit écran vertical pour tout gérer à bord et les boutons permettant de modifier les modes de conduite. Petite parenthèse : il est assez probable que la récente rumeur consistant au rachat de McLaren par Apple (totalement infondée et démentie) concernerait en fait plus logiquement l’intervention de la grosse pomme sur le prochain système d’info-divertissement. Enfin, pour le coffre, comme sur la 570 S, il faut se contenter du compartiment avant. Il fait 150 litres et permet d’embarquer deux petits sacs et une valise-cabine.

DE VRAIES SENSATIONS

À l’arrière, on retrouve le même moteur que sur toutes les autres McLaren. Un V8 3,8 litres bi-turbo essence qui a été ici dégonflé à 540 chevaux pour 540 Nm (contre 600 Nm sur la 570 S). Au démarrage, on reconnaît le son rauque du bloc. Sur les routes montagneuses de la région de Lucerne, notre 540 C s’est d’abord montrée assez confortable. En optant pour le mode Sport (agissant sur la boîte robotisée à double embrayage et 7 rapports, sur la direction et la gestion moteur), elle s’affirme davantage pour offrir des sensations un brin plus feutrées que sur la 570 S. Mais attention, les performances demeurent finalement assez proches. Il lui faut 3,5 secondes pour afficher 100 km/h (contre 3,2 secondes sur la 570 S), ou 10,5 secondes pour être à 200 km/h (1 seconde de moins pour la 570 S). Quant à la vitesse de pointe, nous n’avons pas eu le temps de remonter plus au nord pour emprunter une autoroute allemande et tester l’ambiance à bord à 320 km/h… Ce qui nous a conquis, c’est toujours ce châssis en carbone qui offre une justesse et une liaison au sol extraordinaires. Seuls les freins, très puissants, démontreront un peu moins de mordant que les disques céramique/carbone équipant les deux autres modèles de la gamme. Ce qui nous a bluffés, c’est justement la difficulté que nous avons eue pour trouver les limites d’adhérence de cette supercar. Même par temps pluvieux, il faut reconnaître qu’elle parvient à repousser assez loin les lois de la physique.

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