Les faits
Depuis le 1er janvier, les voitures particulières émettant plus de 128 g/km de CO2 (contre 133 en 2021) seront soumises au malus écologique. Dès lors, tous les montants, même s’ils ne changent pas, sont décalés de 5 grammes impliquant de lourdes conséquences sur les prix des voitures à l’achat. S’il y a encore 3 ans, seules les voitures vraiment puissantes et haut de gamme étaient impactées, aujourd’hui, de nombreux constructeurs ont fait disparaître de leur gamme certains modèles (Le Suzuki Jimmy par exemple et bien d’autres). Le super malus passera à 40 000 euros alors que de manière globale, le malus sera bloqué à 50 % du prix du véhicule.
Des voitures électriques qui n’y échappent pas
La nouveauté, c’est le malus lié au poids des voitures qui impactera les électriques. Une voiture électrique est au moins 2 fois plus lourde qu’une voiture thermique. Les modèles de plus 1 800 kg seront taxés à raison de 10 euros par kilo supplémentaire. Sur une Tesla Model S par exemple, cela fera 3 620 euros (le Model 3 passe tout juste, sauf pour la version qui va plus loin, dommage…). Et, bien entendu, si votre voiture émet aussi du CO2, les deux malus seront cumulables, mais limités à 40 000 euros en taxe globale (hors certificat d’immatriculation).
Les conséquences réelles
Si elles ont pour but de réduire les gaz à effet de serre (une bonne chose), ces taxes sont de plus en plus lourdes. De nombreux constructeurs ont fait sortir de leur gamme leur petite GTi. C’est le cas de Peugeot, Renault et d’autres modèles plus conventionnels mais dont les moteurs n’offrent pas les dernières technologies hybrides permettant de faire diminuer leur niveau de CO2. Que les choses soient entendues : rouler sur de longs parcours en hybride, par rapport à un diesel « moderne », vous fera toujours consommer plus. Quant à l’électrique, toujours pour de longs parcours, commençons par équiper la France de gros chargeurs (la France accuse un retard de 2 ans en la matière…). L’autonomie doit également impérativement progresser pour les routières. Autre conséquence : certains futurs clients de modèles trop taxés (sportives ou autres) iront les acheter dans d’autres pays d’Europe où parfois il suffit d’ouvrir une microentreprise et d’y immatriculer la voiture (ou de la louer). En prenant l’exemple d’une voiture vendue 100 000 euros et taxée à 40 000 euros, l’État perdra non seulement cette somme, mais aussi 20 000 euros de TVA et celle de la carte grise. Quel gâchis…
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