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Infiniti Q60 : quelle surprise !

Infiniti a lancé récemment le coupé Q60 élaboré sur la même base que le Q50. Pour beaucoup de raisons, ce coupé nous laisse songeur…

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Infiniti se porte assez bien. En Europe, le constructeur poursuit son développement et, plus précisément, en France avec une bonne trentaine de points de vente. Ses deux modèles les plus récents : la berline Q50 et le crossover Q30 font un carton et ils le méritent. En attendant bien d’autres nouveautés prévues dans les deux années à venir, Infiniti propose un coupé qui vient se placer face à des Mercedes Classe C Coupé et Audi A5. La Q60 est aussi la remplaçante du G37, un autre coupé qui empruntait la plate-forme du 370Z de chez Nissan (pour rappel propriétaire de la marque Infiniti).

ON SE RETOURNE

Ce qui est assez rare quand on ne roule pas en Ferrari, en McLaren ou en Aston Martin ou que l’on ne roule pas dans la toute dernière nouveauté de chez Renault, Peugeot, Citroën, voir… DS, c’est que l’on se retourne, ou encore que l’on s’arrête sur votre voiture. L’Infiniti Q60 a la chance de faire partie de ce club de privilégiés.

Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, Infiniti n’est pas encore une marque très connue de l’Hexagone et suscite donc l’interrogation. Ensuite, il faut reconnaître à ce coupé un coup de crayon assez hors du commun. La calandre est quasiment identique à celle de la berline Q50 et c’est une bonne chose. Le profil de ce coupé est sans doute l’un des plus travaillé de la catégorie. Avec ses lignes élancées, sa custode arrière au dessin très atypique, ses éléments en aluminium et sa partie arrière toute en finesse, ce coupé est sans doute l’un des plus élégants du marché.

Et s’il a beau faire tourner massivement les têtes dans les rues, le coupé Q60 est bien loin de faire dans le statutaire ou le tape à l’œil.

1 ENFANT, ET PAS PLUS !

Pour faire connaissance avec l’habitacle de notre Q60, autant commencer par ce qui fâche. Pour cela, si vous mesurez plus d’1,70 m, essayez de vous installer confortablement dans l’une des deux places arrière et vous comprendrez que ce coupé n’est pas taillé pour 4 adultes mais plutôt pour un couple avec 2 enfants. Encore que la taille du coffre (342 litres) aura vite tendance à convaincre les jeunes couples de n’en avoir qu’un… Ça, c’est ce qui dérange face notamment à des Audi A5, Mercedes Classe C Coupé et BMW Série 4 généralement plus accueillants. En repassant à l’avant, on apprécie la présentation sans faute de goût, l’impression d’espace, l’ergonomie bien pensée, les deux écrans tactiles gérant un système d’info-divertissement bien conçu et rapide. Enfin, la qualité des matériaux n’a franchement pas grand-chose à envier aux 3 ténors d’Outre-Rhin.

TOUT OU… DÉJÀ PAS MAL

Curieusement, Infiniti n’a pas choisi de proposer de diesel ou de motorisation hybride pour son coupé Q60. De surcroît, la gamme se limite à deux possibilités. Soit on opte pour un 4 cylindres 2 litres turbo essence de 211 ch (le même que l’on trouve dans la Classe A250 de chez Mercedes), soit on fait un grand bond en avant pour aller chercher un V6 3,0 litres biturbo essence de 405 ch (4 roues motrices).

Celui-là, nous vous le réservons pour un duel dans les mois à venir. Pour l’heure, nous nous sommes “contentés” du moteur 4 cylindres. C’est logiquement vers ce moteur (moins “malusé”) que la plupart des clients se tourneront. Bénéficiant notamment d’un mode “Sport”, notre propulsion se révèle amusante dans les enchaînements et son châssis est très sain. En revenant sur un mode de conduite plus standard, on retrouve une boîte de vitessevitesse à double embrayage et 7 rapports (de chez Mercedes également) offrant ce qu’il faut de douceur.

Un coupé globalement confortable et qui permet d’avaler les kilomètres sans occasionner de fatigue particulière à son conducteur. Si, à cela, on ajoute le système Bose et ses 13 HP, on va passer de très bons moments à bord de ce coupé Infiniti.

AVEC UN JOYSTICK

Quand on opte pour une direction dite “by wire” (c’est à dire sans la colonne traditionnelle, mais entièrement électronique), on peut s’attendre à quelque chose de stressant. Concrètement, à l’instar d’une Q50, la Q60 pourrait presque être conduite avec un joystick. Dans la pratique, la direction répond parfaitement aux sollicitations du conducteur et offre une bonne précision.

En conduite soutenue, même si elle a été revue récemment, on sent parfois une impression de “surbraquage” (!) en haussant le rythme. Pas de quoi être particulièrement surpris, mais certains n’aimeront pas que l’électronique interprète trop facilement leur volonté. Autre point assez impressionnant : en enclenchant l’aide au maintien sur la voie de circulation, le système va remettre la voiture au centre de la voie afin que la direction ne braque pas. Toutefois, que les plus réfractaires se rassurent, la législation oblige le constructeur à conserver une colonne de direction “traditionnelle” au cas où le système serait défaillant.

LE TARIF

On peut reprocher à ce coupé Q60 son tarif. Dans son entrée en gamme, on frise les 45 000 euros et en optant pour le niveau supérieur suréquipé du coup, on dépasse légèrement la barre des 50 000 euros. Mais il faut savoir que la politique d’Infiniti, c’est de proposer un équipement bien plus qu’un tarif d’accès. Et si vous prenez l’une de ses concurrentes allemandes et que vous décidez de l’équiper scrupuleusement à la même hauteur, il y a sérieusement de quoi avoir de grosses frayeurs tant l’écart de tarifs est grand. Il convient donc de laisser à cette japonaise de très gros arguments, même face à ce qui se fait de mieux.

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