Il y a la Golf, la 911, feu la Coccinelle, la MX-5, la XJ, le Classe G, et il y a, bien évidemment, le Range Rover ! Vous savez, celui que les plus de… 40 ans ont connu dans les années 70 dans les séries Amicalement Vôtre et Chapeau Melon et Bottes de Cuir (la version avec Purdey, après Mlle Peel), bref le Range est un peu le véhicule dont tout le monde a rêvé et ce, quelle que soit l’époque. Car bien avant le Range Sport, le Range Evoque ou encore le Range Velar, le Range “Classic” (nous l’appellerons comme ça) représente plein de décennies, de modes. Pour commencer, à uneépoque lointaine rouler avec un 4×4 n’était pas une “honte” pour certains et on choisissait un Range Rover également pour avoir plus de visibilité sur la route (les monospaces n’existaient pas encore). Dans les années 2000, l’ère BMW a permis à la marque et, plus précisément, au Range Rover, de retrouver son statut de SUV très haut de gamme à une période où les autres se contentaient de produire des SUV plus sportifs que réellement haut de gamme. De nos jours, ce même Range qui a beaucoup évolué doit également compter sur de gros concurrents parfois plus haut de gamme (Bentley Bentayga, Rolls Royce Cullinan ou encore Mercedes GLS dans sa version Maybach qui arrive) et plus sportifs (Lamborghini Urus, Porsche Cayenne, Aston Martin DBX, même Ferrari s’y met !). Pour rester au top, le Range Classic doit proposer des prestations largement à la hauteur.
FIDÈLE À LUI-MÊME
Évidemment, ceux qui ont connu les Range en carrosserie 3 portes des années 70/80 (qui d’ailleurs commence à s’échanger à des prix exorbitants) ne frissonneront pas vraiment devant le style massif de notre grand gaillard britannique. Pourtant, il est impossible de ne pas le reconnaître. Quand on croise ce véhicule, on sait qu’il est anglais, qu’il est haut de gamme et que c’est un Range Rover. C’est aussi le cas pour une 911, on vous le disait le mois dernier. Toujours est-il que notre Range est là pour en imposer. Il faut dire qu’avec 5 mètres de longueur pour près de 2 mètres de largeur et 1,87 de hauteur, l’engin n’est pas là pour passer inaperçu. Et puis, on regarde cette face avant toujours aussi imposante mais dont les feux à LED offrent un regard plus dynamique que jamais.
VÉRITABLE PALACE
C’est surtout en montant à bord de cette finition Autobiography (la plus haute sur ce modèle) que l’on se rend compte du niveau de raffinement de ce SUV. Pour commencer, le rideau qui masque le toit ouvrant en verre se dégage automatiquement, permettant d’apprécier la qualité des matières. On savait que depuis que BMW était passé par là (puis reparti), le Range classique était devenu irréprochable. Mais depuis, on s’améliore, on fait encore mieux avec du cuir quasiment partout.
Le dessin de la planche de bord gagne en fluidité grâce, notamment, à l’adoption de tous nouveaux écrans. Un pour la partie supérieure pour l’info-divertissement et un autre au niveau de la console centrale qui permet de gérer des fonctions plus techniques de la voiture (mode de conduite en tout-terrain, climatisation, types de massages des sièges avant). À l’arrière, on vit un peu comme dans un avion, ou plutôt un jet privé, car n’imaginons pas une compagnie aérienne sur vol régulier proposer un tel niveau de finition et de confort ! On peut presque allonger les deux sièges. Oui, parce que c’est mieux pour profiter du large accoudoir central en boiserie noble d’où on peut également commander une multitude de fonctions comme le chauffage des sièges. Le coffre est gigantesque, c’est bien normal pour un bébé de 5 mètres de longueur. La nouveauté est située plus à l’avant…
“MICRO” HYBRIDE
Plus à l’avant justement, on trouve un nouveau moteur 6 cylindres en ligne. Il s’agit d’un bloc essence3 litres, dopé par deux turbos. Il est aidé par un système micro-hybride qui utilise une batterie à 48 volts agissant sur un petit compresseur. MHVE pour Mild Hybride Electric Vehicle, c’est d’ailleurs l’appellation exacte de notre Range. Au final, on obtient une puissance de 400 ch pour un couple de 550 Nm. Cela se traduit tout d’abord par une sonorité très belle. À vrai dire, face au Range P400e (qui lui bénéficie d’un système hybride bien plus performant) et son moteur 4 cylindres, quand on aime l’automobile, on fait rapidement le choix du moteur 6 cylindres. Le feulement est juste un pur bonheur.
Les accélérations, sur le papier, ne sont pas ébouriffantes, mais suffisamment efficaces pour faire cabrer l’engin. Bien entendu, si on s’amuse un peu avec la bête, on passe des moments extraordinaires mais gare à la consommation. Nous avons beau être en face d’un système hybride, il est “mild” donc quasiment inexistant en conduite sportive d’où une consommation assez… gargantuesque. En fait, au-delà de toute idée d’économie, ce Range s’appréciera davantage en balade, sur les routes du Morvan par exemple où notre géant avale les virages avec une facilité et un confort hors du commun, sur des chemins où cette légende du tout-terrain ne recule devant quasiment rien. Ce que l’on aime encore plus, c’est l’agilité de notre légende sur petite route sinueuse, mais aussi sa maniabilité en ville le rendant plus facile que la plupart des citadines, même si 5 mètres, ça reste plus difficile à caser. Notre Range prend vraiment soin de nous quelle que soit la distance. De nuit, on appréciera les feux à LED adaptatifs qui vont éclairer partout, sauf la voiture qui vous précède. Cela fait partie des petites nouveautés sur ce Range, comme les écrans HD.
À l’arrivée donc, on consomme un peu quand même et nous sommes face à un haut niveau de prestations. Mais une chose est certaine, cet engin est un régal pour voyager.
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