Commençons par un petit rappel. McLaren Automotive, dans son état actuel de gamme, est une marque toute fraîche ! Après la fameuse F1 dans les années 90, le SLR avec Mercedes dans les années 2000, le constructeur vole désormais de ses propres ailes et dispose d’une gamme de plus en plus complète. Trois niveaux sont proposés : la gamme Sport Series (540C, 570S, 570 GT, 600 LT), Super Series (720S, 765 LT, Senna) et Ultimate Series (P1, Speedtail). La GT dont il est question aujourd’hui se situe, en quelque sorte, entre la gamme Sport Series et la gamme Super Series. Contrairement à la plus étroite et compacte 570 GT, la McLaren GT en impose beaucoup plus et se définit également comme une grande sportive haut de gamme. L’extérieur ne fait référence à quasiment aucune autre McLaren. La GT est même la McLaren la plus discrète de toute.
FLUIDITÉ
La raison, c’est son dessin. Le patron du design McLaren, Robert Melville, a toujours eu un discours très clair sur ses voitures : chaque élément extérieur a un sens et un rôle sur l’aérodynamique. On le voit sur une 570S qui, dépourvue d’aileron dynamique, est comme sculptée dans ses moindres détails afin de maintenir sa stabilité à plus de 300 km/h. La 720S va beaucoup plus loin avec encore plus de détails, et que dire de la Senna, véritable sculpture moderne sur 4 roues… Eh bien figurez-vous que notre GT n’a pas grand-chose à voir avec tout cela. Enfin si : on retrouve le profil d’une McLaren mais avec une douceur de ligne et une fluidité presque inattendue.
Un peu comme si l’équipe de Robert Melville voulait démontrer qu’une McLaren, c’est aussi une supercar capable d’impressionner par sa finesse de ligne. La GT fait partie de ces voitures d’exception assez rares sur le globe. En face, pas grand-chose à mettre, à part une compatriote : la DB11 Coupé de chez Aston Martin.
LUXUEUX COCKPIT
La comparaison est d’ailleurs tout à fait envisageable mais nous vous réservons cela pour un autre numéro. Une fois à bord de notre GT et après avoir ouvert l’une des deux portes à la cinématique spectaculaire (toutes les McLaren ont des portes à ouverture en élytre), on découvre un intérieur un peu différent d’une Sport Série et différent également d’une Super Série. Concrètement, on retrouve les mêmes fonctions mais implantées un peu différemment pour laisser une grande part à la fluidité des formes et aux matières nobles. Plutôt que d’user massivement de matériaux en carbone (la coque et bon nombre d’éléments le sont déjà), la GT invite ses deux occupants dans un cocon recouvert intégralement de cuir pleine fleur. C’est tout simplement beau.
SUR LA ROUTE
Un coup de bouton Start au niveau de la console centrale et le V8 4,0 litres bi turbo dévoile sa sonorité. Ce son, on le connaît puisqu’il est plus ou moins commun d’un modèle à l’autre, mais avec plus ou moins de violence et de coffre aussi. Dès les premiers tours de roues, on sent que la suspension a été assouplie pour absorber l’état des rues parisiennes… notamment là où l’on trouve désormais plus de nids-de-poule qu’ailleurs. Du coup, notre McLaren GT n’est pas assez tout-terrain pour rouler dans Paris. En allant se balader sur de petites routes de l’Oise, notre supercar a démontré, comme à chaque fois, être capable d’une grande violence à l’accélération, doublé d’un freinage très efficace. Mais ce qui nous a tout simplement bluffés, c’est son niveau de confort qui, jusque-là n’avait jamais été atteint chez le constructeur. Les ingénieurs sont parvenus à proposer une vraie supercar très efficace qui soit également très confortable. Une vraie prouesse technique…
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