Le marché des SUV haut de gamme n’est plus ce qu’il était il y a 10 ans. Si au début des années 2000, les Cayenne, X5, ML, Range Rover, Q7 et Touareg régnaient en maître en mettant presque à la retraite celui des grandes berlines luxueuses, l’arrivée de SUV plus petits (X3, X1, Q5, Q3, mais aussi Tiguan pour Volkswagen) ont généré ce qu’on appelle un “downsizing” chez les acheteurs. Préférant des côtes plus adaptées à nos villes européennes et las d’être surtaxés par les mesures fiscales des différents pays, les clients se sont tournés vers des solutions moins vastes et moins coûteuses. La seconde génération de Touareg arrivée il y a un peu plus de 4 ans était devenue presque discrète, tentant de faire oublier le côté “gros 4×4” pour un véhicule de loisir plus passe-partout. Aujourd’hui, ce marché représente en France 10 000 véhicules par an et c’est généralement la nouveauté qui devient leader. C’était le cas de la 3e génération de BMW X5 en 2014.
PLUS AGRESSIF
Avec ce restylage, Volkswagen entend préserver sa part de marché de 10 % en France. La face avant est donc légèrement revue avec une calandre présentant davantage de baguettes chromées et surtout des feux plus anguleux intégrant des LED et permettant ainsi de rejoindre l’esprit des derniers modèles de chez Volkswagen (Golf 7 et Passat). Même si le reste du Touareg conserve une ligne assez classique, cette nouvelle face avant lui confère un regard plus agressif et plus avenant que le précédent.
GRAND LUXE
À bord, on est vite surpris par le volume habitable. Il est vrai qu’avec une longueur de 4,80 mètres, le Touareg est moins long que la plupart des grands breaks (Classe E, Série 5), mais sa largeur (1,94 mètre) permet d’obtenir une belle sensation d’espace. Peu de modifications sont à noter pour l’intérieur puisqu’on retrouve la même planche de bord mais avec de nouvelles matières encore plus qualitatives comme les essences de bois ou encore, détail fort sympathique, les liserés en LED intégrés aux contre-portes. Les selleries ont également été revues pour un meilleur confort, le volant pour une meilleure ergonomie et c’est à peu près tout. Seule ombre au tableau, le système d’info-divertissement, dont le grand écran tactile est plutôt réussi, est désormais un peu long à la détente face à ce que l’on trouve chez les concurrentes comme, notamment, le nouveau BMW X5. Il faudra attendre l’année prochaine et l’arrivée de la nouvelle génération d’Audi Q7 duquel le Touareg héritera rapidement du nouveau système. À l’arrière, un retrouve un volume que l’on pourra facilement comparer à celui d’une grande routière et le coffre assure une capacité tout simplement exceptionnelle avec près de 700 litres de contenance.
ULTRA POLYVALENT
En s’attaquant à de longs périples, le Touareg conserve de très grandes qualités routières et un haut niveau de confort. Grâce à la suspension pneumatique qui équipait notre voiture d’essai, nous avons avalé les kilomètres séparant Genève de Megève avec une impression de confort assez exceptionnelle. Le moteur V6 3,0 litres TDi voit sa puissance désormais portée à 262 ch pour un couple de 580 Nm. Il est accouplé à une boîte automatique ZF à 8 rapports (que l’on connaît bien chez Audi et surtout chez BMW). De quoi obtenir des accélérations qui se rapprochent à quelques dixièmes de secondes d’une Golf 7 GTi. Seul petit désagrément dans les enchaînements, le réglage de boîte est assez lent, même en utilisant le mode Sport, ses réactions se font parfois attendre et c’est voulu ! Volkswagen ne souhaitait pas un véhicule sportif comme cela peut être le cas chez Audi justement. Du coup, on a presque l’impression de chercher les chevaux, mais dès que l’on utilise les palettes derrière le volant pour basculer en mode manuel, on s’aperçoit vite qu’ils sont bien là. Mais là où le Touareg est toujours aussi bluffant c’est pour ses capacités en tout-terrain. Grâce à sa suspension réglable en hauteur, sa gamme de rapports courts et ses blocages de différentiel, cet engin de plus de 2 tonnes ne semble reculer devant aucun obstacle. Et bien entendu, il le fait avec une telle facilité que, avec quelques conseils d’un professionnel, n’importe quel novice en tout-terrain pourra effectuer des passages dans des endroits très difficiles.
À l’arrivée, même s’il ne révolutionne pas le monde du SUV premium, ce nouveau Touareg remplit parfaitement son rôle de grande familiale luxueuse et passe-partout. Volkswagen a également réussi à faire réduire les rejets en CO2 sur le V6 TDi et abaisser la TVS pour les entreprises, une bonne chose également.
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