L’angoisse de la panne. Une boîte de vitesse qui nous lâche. Une voiture qui refuse de démarrer le matin. La parade ? Souscrire une « garantie panne mécanique ». Auprès du constructeur, de son assureur, d’un organisme de crédit, d’une mutuelle, ou d’une banque.
Les tarifs peuvent varier de quelques euros par mois à 200 euros. « Avant de souscrire, les automobilistes doivent étudier avec soin la notion d’exclusion, recommande ainsi Nadia Berrada, juriste à l’Automobile Club. Nos adhérents nous sollicitent parce qu’on leur oppose une prise en charge. Nous devons dans ce cas engager une expertise contradictoire qui entraîne des frais pour la personne de l’ordre de 400-500€. Le délai moyen de traitement est de trois semaines, ce qui cause un désagrément supplémentaire. »
Les limites générales à connaître
Au-delà de la notion d’exclusion, les limites de la garantie sont nombreuses. Cette garantie ne peut être souscrite que pour les véhicules de moins de huit ans et s’applique seulement pour les véhicules de moins de douze ans. Dans tous les cas, la garantie est plafonnée à 200 000 kilomètres, à compter de la première mise en circulation.
Par ailleurs, chaque garantie prévoit des limites : une franchise, des exclusions, ou des obligations.
Reste aussi le « coefficient de vétusté », à savoir « un pourcentage qui est déduit de l’indemnité sur pièces payée par l’assureur. Ce pourcentage est calculé en fonction de l’âge et/ou du kilométrage du véhicule. La garantie ayant pour but la remise du véhicule dans l’état où il se trouvait avant la panne, l’assureur ne peut assumer intégralement le prix des pièces neuves remplaçant celles endommagées, d’où l’application d’un facteur de vétusté », précise La Centrale, site de véhicules d’occasion. A noter que toute intervention n’ayant pas obtenu un accord de l’assureur ne sera pas prise en charge.
Les obligations du souscripteur
Il faut assurer l’entretien et les révisions imposées par le constructeur. Les conditions des garanties des constructeurs sont plus drastiques, puisqu’ils imposent majoritairement le suivi du véhicule dans le réseau de la marque. En cas de panne, arrêtez immédiatement votre véhicule et appelez directement le numéro de votre contrat d’assurance. Ces garanties ne couvrent que des pannes inopinées et non d’usure.
Pourquoi souscrire ?
Lorsque vous revendez votre véhicule d’occasion, la garantie « panne mécanique » représente un vrai plus dans la transaction, car elle a le mérite de rassurer l’acheteur. Si la cession du véhicule a lieu dans les trois premiers mois qui suivent l’adhésion, l’acheteur bénéficiera de la durée totale de la garantie. Si elle a lieu dans le quatrième mois, l’acheteur bénéficiera de la durée restante, majorée de trois mois supplémentaires. Attention toutefois à exiger du vendeur la déclaration signée du transfert de garantie mécanique.
Depuis le 1er janvier 2015, on peut résilier son contrat d’assurance à tout moment
Si vous avez souscrit une garantie qui finalement ne répond pas à vos attentes, pas de panique : depuis le 1er janvier 2015, vous pouvez résilier un contrat d’assurance à tout moment (une fois la première année écoulée). Avec un bémol : la résiliation n’est possible que pour les contrats conclus à partir de cette date. Pour ceux souscrits antérieurement, il faudra attendre la prochaine date de reconduction tacite pour résilier le contrat.
Si l’électronique a ses détracteurs, il est vrai qu’il est aujourd’hui bien plus rare de voir un véhicule en panne au bord de la route qu’il y a ne serait-ce que dix ans…
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