McLaren veut grossir sur un marché occupé par Ferrari, Audi (R8), Porsche et bien entendu Lamborghini et son compatriote Aston Martin. Si l’année dernière, le Britannique dépassait les 2 000 voitures produites, c’était sans compter sur sa nouvelle catégorie nommée Sport Series, lancée il y a un an à peine, avec la 570 S. Une petite supercar sans aileron actif comme c’est le cas sur ses grandes sœurs 650 et P1. Avec cette nouvelle série d’entrée de gamme, la firme de Woking entend doubler ses ventes pour dépasser les 4 000 voitures produites en 2017.
2 VALISES ET 3 SACS
McLaren s’apprête à mettre sur le marché la 570 GT. Ce modèle, que nous avons essayé sur les routes de Tenerife, se veut plus luxueux et plus confortable que la 570 S. De l’extérieur, même si on reconnaît la silhouette de la 570 S, de plus près, on constate immédiatement que cette petite supercar joue la carte des rondeurs et de la fluidité. Il est en effet moins question d’aller chercher un gros appui aérodynamique en sculptant une partie arrière très complexe comme sur la “S”, mais plutôt d’afficher des formes plus simples, plus féminines. Son détail le plus marquant, c’est que le moteur n’est plus exposé comme sur la 570 S, mais caché. Ceux qui trouveront cela dommageable resteront sur la version S et on les comprend. Mais, ceux-là justement, devront se contenter du coffre avant de 150 litres, comme sur beaucoup de supercars. Si le constructeur a choisi d’occulter le moteur, c’est justement pour ajouter un petit coffre de 220 litres juste derrière les deux sièges. En cumulant les deux contenances, on obtient un total de 370 litres, ce qui est comparable à un coffre de berline compacte (Volkswagen Golf, Ford Focus). Entendons-nous bien : il n’est pas question d’embarquer de grosses valises, mais plutôt 2 valises cabines et 3 sacs. Pour une supercar de deux places à moteur central arrière, c’est tout simplement imbattable !
LA PLUS LUXUEUSE
McLaren a aussi souhaité proposer une déclinaison de la 570 qui puisse être plus haut de gamme. Pour cette GT, cela consiste à remplacer l’alcantara de la S par du cuir pleine fleur. Il y en a absolument partout (planche de bord, ciel de toit et coffre…). L’autre aspect important de l’habitacle, c’est l’ergonomie globale qui se révèle beaucoup plus que dans sa grande soeur la 650 S. Pour 2 000 euros, on peut s’offrir un système audio Bower & Wilkins. C’est puissant, c’est même beau, mais croyez-nous, cela ne sert pas à grand-chose ici. En cause le moteur, certes caché, mais pourtant extrêmement présent à la demande. Chez McLaren d’ailleurs, on travaille toujours avec le même bloc : un V8 3,8 litres biturbo qui délivre ici 570 ch pour 600 Nm de couple.
VRAIE SUPERCAR
Si McLaren entend proposer une voiture plus sage pour une clientèle peut-être plus féminine, on aurait pu s’attendre à une sportive un peu moins violente et presque trop sage. En fait, si sur le papier, les performances sont en très léger retrait sur cette 570 GT par rapport à sa fausse jumelle 570 S, dans la réalité, on est immédiatement conquis par cette version. On retrouve les différents modes de conduite qui permettent d’agir aussi bien sur la direction, le comportement du moteur ou encore de la boîte, sans oublier la suspension. Elle permet d’offrir un meilleur confort que toutes les autres McLaren existantes. Ce petit coupé offre des accélérations hallucinantes et permet d’atteindre 200 km/h en à peine plus de 8 secondes. Ce qui surprend aussi, c’est la motricité de cette propulsion qui, compte tenu de sa puissance, devrait vous envoyer dans le décor en tête à queue à la moindre sollicitation trop audacieuse de l’accélérateur. Cette grande sportive se révèle simple, sûre et facile à “gérer”. Les ingénieurs maison l’ont voulu accessible en conduite sportive, mais aussi au quotidien à très basse allure avec son rayon de braquage plus favorable que n’importe quelle italienne (même celles qui appartiennent à Audi). C’est d’ailleurs là que McLaren arrive à se positionner bien mieux que ses concurrentes. La 570 GT est plus rapide que la dernière Audi R8 V10, plus facile qu’une Ferrari 488 GTB et moins chère qu’une Porsche 911 Turbo S (que les 2 autres aussi d’ailleurs). Une petite supercar qui permet d’aller faire ses courses par sa simplicité d’utilisation et qui n’exclut pas une petite course entre amis sur une piste.
Laisser un commentaire