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Peugeot 3008 ou Renault Scénic 4 ?

Ils n’appartiennent pas à la même catégorie de véhicule, mais ils visent tous les deux les mêmes clients. Alors, lequel choisir ?

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Il y a tout juste 20 ans, Renault réinventait le concept du monospace compact (le tout premier Fiat Multipla fut le premier en 1956) avec le Scénic. Avec le temps, il s’est allongé pour prendre peu à peu la place du Renault Espace. Il s’est peut-être trop assagi avec une ligne assez fade. Pour le Peugeot 3008 qui vit le jour en 2009, pas de souci de style. L’engin fait un véritable carton depuis son arrivée et demeure, dans l’Hexagone, l’un des crossovers les plus vendus.

C’est justement le principal point de rupture entre nos deux français. Le Scénic 4, qui vient d’arriver sur le marché, reste avant tout un monospace… plus très compact à vrai dire. De son côté, le nouveau Peugeot 3008 est un crossover. En quelques sortes, l’histoire des crossovers consistait à pousser des propriétaires de monospaces ou d’éventuels réfractaires aux monospaces traditionnels, à se tourner vers un look plus original des grands espaces : un SUV déguisé en urbaine ou l’inverse. Toujours est-il que le nouveau Peugeot 3008 assume beaucoup plus son penchant pour l’aventure.

À priori, rien ne permet de comparer ces deux modèles, mais ils ont tout de même quelques points communs. Pour commencer, ils sont français. Ils débutent tous deux autour des 26 000 euros (2 000 euros séparent les versions d’entrée en gamme), ils arrivent quasiment au même moment sur le marché et ils s’adressent surtout, reconnaissons-le, à la même clientèle.

DES SÉDUCTEURS

Et puis, il faut l’avouer aussi, leur autre point commun, c’est le style, différent certes : chez Renault, le Scénic 4 est très dynamique, anguleux et joue sur une carrosserie bicolore à la manière d’un Captur. À vrai dire, jamais un Scénic, voir un monospace n’avait affiché un look aussi séduisant. En même temps, jamais un monospace n’avait autant ressemblé à un crossover.

Chez Peugeot, le nouveau 3008 fait également dans la variété des tons entre son toit et sa car-rosserie, mais ajoute le côté baroudeur tout en gommant l’esprit un peu rondouillard de son prédécesseur. Vous l’aurez compris, au-delà de nos envies et de nos goûts à tous pour l’automobile, même sportive, nos deux constructeurs ont réussi quelque chose de très difficile esthétiquement : donner envie.

PRÉSENTATION PEUGEOT AU TOP

À bord du nouveau Scénic, on est vite séduit par l’écran vertical R-Link (il mériterait de fonctionner un peu plus vite…) et les nombreux rangements assez généreux en volume. Dans le 3008 deuxième du nom, c’est la grande surprise. Orientés vers le conducteur (le précédent 3008 imitait d’ailleurs l’Audi R8 pour sa présentation très sportive), les compteurs et l’instrumentation se sont à nouveau inspirés de la marque aux anneaux mais, cette fois-ci, pour le contenu high-tech. L’I-cockpit offre un résultat assez similaire au Virtual Cockpit de la marque premium allemande. Les compteurs sont remplacés par un écran LCD permettant de choisir le type d’information projetée dernière son volant (très petit au passage). Là où on pouvait attendre Peugeot, c’est sur la rapidité du système. Non seulement, l’I-Cockpit présente une belle interface, mais elle est, de plus, suffisamment rapide et, par définition, utilise des processeurs de bonne facture. Une vraie prouesse pour un constructeur dit “généraliste” dont les tarifs s’arrêtent là où ceux d’un constructeur “premium” démarrent. Pour le volume, nos deux engins ne sont pas vraiment à égalité. Le Scénic conserve en effet ses atouts de monospace avec sa banquette arrière coulissante, sans égaler la modularité de ces concurrents directs. En tant que SUV “ex Crossover”, le Peugeot se contente simplement d’un coffre à double fond assez pratique (il abandonne toutefois son double hayon dont la partie inférieure supportait plus de 100 kg de charge).

Côté moteurs, nos deux français offrent une gamme assez vaste qui, dans les deux cas, privilégie l’environnement à la performance pure. Sans offrir de transmission intégrale, le Peugeot 3008 se distingue par son système Grip Control qui permet d’optimiser la motricité de son train avant lorsque l’on quitte le bitume pour du tout chemin. À cela, il ajoute un système d’aide à la descente très efficace (HADC). De quoi joindre, plus facilement que le Scénic, des zones parfois difficiles d’accès, sans pour autant atteindre l’aisance d’un SUV équipé de 4 roues motrices. En revenant sur le bitume, le Scénic se révèle confortable malgré ses grandes roues de 20 pouces tandis que le 3008 offre un comportement un peu plus dynamique.

Alors, puisqu’ils ne sont pas vraiment rivaux sur le papier et qu’il n’est pas question de vous donner un vrai gagnant, ces deux véhicules redéfinissent assez brillamment l’idée de la familiale routière. Et s’il y a un choix à faire, il s’annonce bien délicat…

© Renault :RenaultMarketing 3D – Commerce etAnthony BERNIER – PRODIGIOUS
© Peugeot :Automobile Peugeot

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