Inscription ouverte à tous, partout en France

Collectionneurs de voitures : une famille qui s’agrandit

La France compte quelque 230 000 collectionneurs de voitures anciennes et plus de 1 200 manifestations organisées chaque année.

3 min

D’une petite centaine en 2002, ils sont aujourd’hui plus de 400 à se réunir chaque premier dimanche du mois au stade de la Meinau à Strasbourg pour échanger, discuter, acheter, partager, soit le plus grand rassemblement de collectionneurs de voitures anciennes de France. En février dernier, ils étaient plus de 118 000 à arpenter le salon Rétromobile, porte de Versailles et référence du genre, pour admirer les fleurons de l’automobile tels la Bugatti Atalante estimée entre 1 et 1,5 millions d’euros ou la Delahaye 135 MS carrossée par Figoni et Falaschi flirtant avec les 1,6 millions, mais aussi pour revoir ces voitures populaires comme la Renault 4CV à 10-20 000 € ou la première Fiat 500. Et pour la première fois cette année, une journée nationale du véhicule d’époque a été décrétée le 30 avril.

800 000 véhicules en France

Selon la FFVE, la France compterait ainsi 800 000 véhicules de plus de trente ans, détenus par 230 000 passionnés. « Il y a de plus en plus de collectionneurs, on connaît un véritable engouement, mais du coup, les prix flambent ! On n’a jamais eu autant de transactions et de ventes aux enchères », souligne Fabrice Reithofer.

Le chiffre d’affaires des voitures anciennes est estimé à 4 milliards d’euros. Six fonds d’investissement se sont aussi spécialisés dans la voiture de collection. Mais si des modèles extrêmement rares à des prix astronomiques s’arrachent, le gros du parc reste des voitures populaires comme la fameuse 2CV ou la DS 219. Impossible donc de définir un profil type de collectionneurs. Le panel est large entre ceux qui sont nostalgiques de leur enfance et se tournent vers des modèles conduits par leurs parents ou leurs grands-parents et ceux attirés par les voitures rendues mythiques par le cinéma comme la Porsche de Steve McQueen ou les Ford Mustang des films hollywoodiens. Ou encore ceux qui sont passionnés de mécanique et aiment passer des heures à restaurer leur véhicule. Certains aiment participer à des rallyes, alors que d’autres ne bougent jamais leur véhicule

Nostalgie, camaraderie…

Hubert F., 68 ans et habitant d’Illkirch-Graffenstaden, et son fils en sont le parfait exemple. « Je suis devenu collectionneur il y a sept ans par l’intermédiaire de mon fils, quand j’ai pris ma retraite. Mon fils possède neuf voitures de collection mais ne conduit quasiment jamais. De mon côté j’ai deux voitures, une Alfa Romeo de 1981 et une Mercedes de 1959, et je participe à de nombreux rallyes. »

Dans le Sud, à Montpellier, Raymond Villani, président du club des Amis des véhicules anciens depuis 27 ans, rappelle aussi qu’il y a une vraie dimension patrimoniale dans la collection et que collectionner ne signifie pas forcément avoir beaucoup d’argent : « Les voitures populaires ne coûtent pas des milliers d’euros, au contraire ! »

De fait, selon la FFVE, le budget annuel moyen lié à un véhicule ancien est de 6 190 € et 71 % des ménages propriétaires ont un revenu annuel inférieur à 60 000 €. En attendant, si l’envie vous prend de faire une petite virée en voiture de collection, bonne nouvelle : un site de covoiturage,www.roule-en-retro.com vient de voir le jour. Une belle occasion de rencontrer et de partager avec ces passionnés.

Pour aller plus loin

www.ffve.org

www.retrocalage.com

www.roule-en-retro.com

© Spql – Fotolia

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Nos dossiers

Découvrez tous nos dossiers sur la mobilité d’aujourd’hui et de demain