Dès les bancs de l’école primaire, les petits Français sont formés aux dangers de la route et aux règles à respecter. Et pas de manière diffuse. A la clé, des diplômes, obligatoires pour passer son permis B à 18 ans !
Les choses sérieuses commencent en CM1, avec la préparation de l’ASSRR (Attestation scolaire de sécurité routière) de niveau 1, puis de niveau 2 en CM2. Pour obtenir son attestation, délivrée officiellement par le directeur d’établissement, la moyenne suffit.
Au collège, les élèves qui comptent conduire un cyclomoteur sont tenus de passer leur Brevet de sécurité routière (BSR), obligatoire pour les jeunes nés après le 1er janvier 1988. Une formation de sept heures avec à la clé, une attestation à toujours garder sur soi, sous peine d’une amende de 35 €.
Au lycée, on ne lâche rien…
De plus, les collégiens doivent recevoir dorénavant une formation aux premiers secours.
« Ce continuum éducatif de l’école au lycée a récemment été complété par l’instauration d’une demi-journée de sensibilisation à la sécurité routière au lycée et d’un module de sécurité routière d’une durée de 30 minutes lors de la journée Défense et Citoyenneté (JDC) avec une séquence inédite sur la perception des risques », précise-t-on à la Sécurité routière.
Alcool, stupéfiants, vitesse : prévenir des dangers et risques reste une priorité de cette formation qui doit se faire à l’initiative des chefs d’établissement, à l’aide d’une mallette pédagogique. Autres objectifs: les sensibiliser au partage de la route, aux priorités, au respect de l’environnement.
Permis vélo, permis piétons
En complément de ces attestations obligatoires, les petits Français sont vivement encouragés à passer les permis Piétons et Cyclistes. Strasbourg, « capitale du vélo », fait figure de très bonne élève. « Pour nous l’éducation et la sensibilisation sont des outils importants pour diminuer le nombre d’accidents. Les jeunes seront les conducteurs de demain », insiste Yves Laugel, chef de service du Sirac (Service de l’information et de la régulation automatique de la circulation).
« Nous sollicitons les écoles sur la base du volontariat sachant que nous souhaitons former environ 700 enfants par an, précise Yves Laugel. Nous proposons un apprentissage des bases du code de la route, de la maniabilité du vélo et des équipements obligatoires et conseillés du cycliste. » Au bout de quelques séances de pratique, les enfants vont passer un examen de code et de pratique du vélo. Strasbourg compte d’ailleurs un centre d’éducation routière unique en France : « Grâce à cette structure nous arrivons à sensibiliser entre 12 000 et 15 000 jeunes chaque année aux dangers de la route », se réjouit-il.
A Strasbourg et partout en France, le Permis piétons prend aussi de l’ampleur. Lancé en novembre 2006 par la Gendarmerie nationale, parrainé par la Sécurité routière et financé intégralement depuis 2010 par l’Association Prévention MAIF, il était détenu par plus de six millions d’enfants en 2015 !
Enfin, pour ne jamais rien lâcher en termes de sécurité routière, un projet de formation post-permis à destination des conducteurs novices est en préparation dans le cadre de la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle.
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