Jusqu’ici, la renaissance du logo Abarth s’apparentait principalement aux différentes évolutions de la Fiat 500. Nommée 595 chez le constructeur, cette petite citadine démontre d’ailleurs un vrai talent de petite sportive affûtée. Même si cette dernière est déclinée dans des versions plus ou moins radicales, il manquait un modèle de plus à la gamme. Voilà qui est fait avec le roadster 124.
UN LOOK IRRÉSISTIBLE
Pour rappel, la Fiat 124 est initialement une Mazda. La dernière génération de roadster MX-5 a en effet été développée en collaboration entre les deux constructeurs. À vrai dire, si c’est à Mazda que revient la création de la base de ce roadster, Fiat a toutefois réussi à lui offrir une ligne et un caractère vraiment très différent du style du japonais. En passant entre les mains de la marque Abarth, le roadster 124 opte pour une gamme bicolore en utilisant du noir mat. Pour cela, les jantes, les capots avant et arrière, sans oublier les coques de rétroviseurs utilisent ce noir.
À l’arrière, on note la quadruple sortie d’échappement. De quoi afficher un style un peu à part sans trop faire dans l’esprit tuning. Une fois à bord, on retrouve très logiquement une présentation et un univers… Mazda. C’est le cas de l’écran d’info-divertissement, de la climatisation et de la plupart des commandes et boutons. Pas de quoi être déçu puisque la qualité Mazda est bien connue depuis longtemps. Seuls les sièges sont vraiment différents. Ils sont d’ailleurs spécifiques : en cuir et siglés Abarth, ils se révèlent plus sportifs et enveloppant que dans une 124 de chez Fiat. Côté coffre, comptez 140 litres, rien d’exceptionnel, cela dit nous sommes à bord d’un roadster, donc rien d’anormal non plus !
MOTEUR 100 % FIAT
En levant le capot avant, Abarth n’a pas opté pour un moteur très puissant. Il s’agit du bloc1,4 litre turbo essence (TwinAir). Il délivre une puissance de 170 ch ce qui, a priori, ne semble par débordant. Mais il faut se rappeler que le roadster 124 est léger : un peu plus d’une tonne sur la balance. La base de la voiture y est pour quelque chose, alors que les ingénieurs Abarth ont bien soin de veiller à ce que l’engin garde sa légèreté. Une fois le toit rangé en deux gestes seulement (comme pour la MX-5), on apprécie très vite la sonorité propre à Abarth. En fait, le constructeur a réussi à se créer un son vraiment spécifique. En s’élançant sur les petites routes des Vosges, on aimerait aussi que le petit bloc 1,4 litre turbo en offre un peu plus. À vrai dire, si les 170 ch sont bien présents sous le capot et le poids de la voiture suffisamment contenu, on en veut plus. Pourtant, il faut lui laisser, l’Abarth 124 offre des sensations.
Comme pour la Mazda, on est littéralement collé et allongé sur la route. La suspension, raffermie pour l’occasion, assure une parfaite stabilité à l’ensemble, si bien qu’on a presque envie de mettre cette propulsion en survirage. C’est du moins le cas sur route sèche car, sans avoir essayé, l’exercice doit être plus évident sur route mouillée en désactivant l’antipatinage et en étant, de préférence, sur circuit.
Il demeure que, malgré cette petite frustration côté puissance, cette 124 est ultra plaisante dans les enchaînements. Et malgré ce qu’ont reporté bon nombres de nos confrères, même si elle est moins confortable que sa cousine de chez Mazda, l’Abarth 124 est bien plus agréable au quotidien que peut l’être une 595. Un constat très facile à effectuer dans les zones pavées de la charmante ville de Barr où, même un brin ferme, la suspension ne nous a pas donné l’impression d’être des glaçons dans un shaker. L’autre constat, pas surprenant, c’est la maniabilité de la voiture qui reste sans doute l’un des cabriolets les plus faciles en zone urbaine (Smart Fortwo mise à part, cela va de soi).
À l’arrivée, nous vous l’avons affirmé, cette Abarth 124 est un pur plaisir pour les yeux, les oreilles et tout simplement pour les passionnés que nous sommes. De là à dire qu’elle est mieux que sa cousine, la Mazda MX-5, c’est délicat. Disons surtout qu’elle est plus sportive mais aussi plus exclusive, son tarif de 40 000 € en atteste. Après tout, si vous cherchez le charme d’un roadster italien avec la fiabilité d’un japonais, elle est faite pour vous.
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