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Renault Alaskan : en mode extrême

Renault se lance sur le marché des pickups . On pourrait jouer les mauvaises langues en parlant d’un Nissan Navara simplement rebadgé. Disons que c’est “partiellement” le cas…

4 min

Vivant dans une grande ville française, on n’imagine pas l’intérêt d’un pick-up. Opter pour ce type de véhicule à Paris, Strasbourg ou Lyon, c’est un peu comme faire une course de limousines sur une piste de kart indoor : tout sauf pratique. Seuls leurs côtés surélevés et tout-terrain peuvent toutefois avoir un sens au regard de l’état de certaines chaussées qui semblent être restées “dans leur jus” depuis peut-être la création de l’automobile elle-même ! Toujours est-il que les pickups pourraient représenter cette année près de 20 000 voitures en France, voire plus de 150 000 véhicules pour le marché européen. Renault n’avait presque qu’à se servir pour lancer son propre pick-up. Nissan propose en effet le Navara dans de nombreux pays. Mercedes vient d’ailleurs d’en faire de même en lançant le Classe X.

COUP DE CRAYON ?

Parler de coup de crayon quand on décrit un pick-up revient à parler d’un immeuble de 10 étages des années 60. C’est très… rectangulaire. Au moins, sur un pick-up, on a l’avantage de pouvoir ajouter des roues. Ce qui interpelle sur l’Alaskan c’est sa ligne un peu mieux réussie que les autres. Cela s’explique tout d’abord par le fait que le Nissan Navara est déjà une réussite. Renault a toutefois redessiné toute la calandre pour justement lui permettre de le badger efficacement de son losange. De profil, on pense très fort au Nissan car en dehors des jantes, on a bien du mal à le différencier. On constate également sa longueur : 5,40 m. Si on devait comparer cela à une voiture plus “classique”, une Mercedes Classe S Limousine (donc rallongée) mesure 15 cm de moins ! But d’une telle longueur, pouvoir embarquer 1 t de matériel dans la benne tout en voyageant à 5 personnes.

INTÉRIEUR DU NAVARA

Là où on peut vraiment dire que Renault ne s’est vraiment pas creusé, c’est pour l’habitacle. Imaginez la planche de bord d’un Nissan Navara. Vous avez juste à changer le volant, ou plutôt, le logo du volant et vous obtiendrez un intérieur de Renault Alaskan. Dans l’ensemble, c’est bien construit, c’est robuste mais c’est loin d’être vraiment haut de gamme comme le serait une voiture de ce tarif (car l’Alascan n’est pas donné du tout !). Egalement conçu pour recevoir 5 personnes, notre pick-up se révèle très accueillant aux places arrière et les sièges offrent un bon niveau de confort. En allant plus à l’arrière, la benne mesure 1,58 m par 1,56 m, la même que celle du Navara. On peut charger un peu plus d’une tonne très facilement.

À RUDE ÉPREUVE

Justement, nous nous sommes rendus dans la très belle région du Morvan pour rendre visite à des bucherons. Leur métier les oblige à utiliser des pickups afin de joindre des contrées parfois très difficiles d’accès. En chargeant la benne avec un peu plus d’un stère de bois, nous sommes partis en montagne sur des chemins où, reconnaissons-le, peu de crossovers peuvent espérer évoluer bien longtemps. La console centrale dispose de trois modes de transmission : 2 roues motrices arrière, 4 roues motrices et 4 roues motrices avec boîte de vitesse courte. En passant simplement en 4 roues motrices permanentes, notre Renault Alaskan se balade sur tous types de chemin avec une extrême facilité. Quand le terrain devient très accidenté ou qu’une montée très prononcée se profile, il s’en tire systématiquement, notamment grâce à sa boîte courte.

CONFORTABLE

Son moteur n’est autre qu’un bloc 4 cylindres 2,3 l diesel qui délivre 190 ch. Il est accouplé à une boîte automatique qui offre une bonne douceur d’utilisation. Ce qui distingue surtout l’Alaskan d’un Navara, c’est sa suspension beaucoup plus confortable sur route, même si dans les enchaînements, il a tendance à prendre un peu de roulis sans pour autant être déstabilisé. Face à des concurrents comme le Navara ou le Ford Ranger (le plus vendu en France), l’Alaskan est largement celui qui apporte le plus de douceur. C’est d’ailleurs sur ce créneau que Renault entend situer son pick-up. Un véhicule utilitaire certes, mais qui reste également ouvert aux loisirs en famille, à l’image du Volkswagen Amarok en quelques sortes. C’est ce que le tarif de notre version d’essai démontre à tout de même 46 000 € TTC.

© Yannick Brossard

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