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​Du nouveau dans les stages de récupération de points !

Contrôles plus accrus des centres de sensibilisation , obligation de suivre une formation continue tous les 5 ans, passage à la version 2 de la formation à la Gestion technique et administrative et possibilité d’un 3e jour de formation pour les multiréci

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Depuis le 1er janvier, les centres de sensibilisation à la sécurité routière agréés n’ont plus qu’un programme de formation de référence pour la récupération de points.

Le postulat de départ en 1992 ? Les stagiaires sont des personnes à risque d’accident, et il faut les sensibiliser aux causes et conséquences des accidents de la route. « Mais avec l’arrivée des radars automatiques en 2002, et même avant d’ailleurs, nous nous sommes aperçus que ce postulat n’était pas le bon », confie Caroline Gastard. De la même manière qu’informer sur les dangers des drogues ne suffit pas à empêcher les gens de se droguer… « Les recherches ont démontré que l’on pouvait et que l’on devait intégrer une dimension psychologique à la formation. La version 2 du programme est de fait moins didactique. »

Stress, gestion du temps, addiction…

Si le tronc commun n’a pas été modifié – informer sur les risques de la vitesse, de l’alcool, de la drogue, sur l’importance des distances de freinage, etc. – la deuxième journée de formation se base sur les modèles de psychologie sociale pour aborder les comportements routiers en profondeur. A l’inverse, l’animateur ne doit pas avoir de posture moralisatrice. « Dans les formations initiales et continues, nous travaillons beaucoup sur la posture de l’animateur. Il faut être bienveillant, savoir écouter. »

En mars 2016, le ministère de l’intérieur engage une vaste campagne de contrôles des centres de sensibilisation à la sécurité routière. Entre 2014 et 2016, les contrôles ont été multipliés par quatre (115 en 2014, contre 478 en 2016). « Les contrôles opérés en 2016 ont donné lieu à 32 sanctions dont 28 retraits et quatre suspensions d’agrément, précise-t-on à la Sécurité routière. Globalement, selon l’avis des professionnels du secteur (exploitants d’établissements et animateurs de stages) et des services déconcentrés en charge des stages, ces contrôles s’avèrent efficaces et contribuent à améliorer les pratiques sur le terrain. L’objectif du ministère de l’intérieur est de poursuivre cette démarche de contrôles afin de consolider les progrès constatés. »

Si le nombre de stagiaires reste stable (plus de 302 000 en 2016, chiffre encore non consolidé puisqu’il manque le retour de quatre départements), il a été multiplié par six depuis 2002. Le passage à 80 km/h sur les routes secondaires aura-t-il une influence sur la fréquentation des centres ? « C’est difficile à dire ! » Si la majorité des conducteurs changent leurs pratiques sans stage, Caroline Gastard y voit une chance : « En France il n’existe pas de formation continue pour le particulier et c’est dommage car il est intéressant de revisiter sa pratique de temps en temps. »

Sans tomber dans les excès inverses ! Le ministère envisage ainsi de faire passer une journée de stage supplémentaire aux multirécidivistes, à savoir ceux qui courent après les points. « La troisième fois qu’on fait un stage, le stage durera trois jours et nous allons créer un module lié à l’addiction », a ainsi précisé Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, devant les sénateurs en janvier dernier. Selon la Sécurité routière, 28% des stagiaires en auraient déjà effectué au moins un auparavant…

Pour aller plus loin :

© Laure Kempf – ACA

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