On passe la seconde pour le permis B en “boite automatique”
Un arrêté du 16 juillet 2019paru le 19 juillet 2019 réduit le délai pour transformer un permis B “boite-auto” en permis “classique “.
Les candidats au permis de conduire peuvent passer l’épreuve pratique sur un véhicule muni d’un changement de vitesses automatique.
Le permis de conduire qui leur est ensuite délivré est seulement valable pour la conduite des véhicules munis d’une boite automatique (mention restrictive B78 sur le permis de conduire).
Depuis le 1er/01/2017, les titulaires d’un permis B, limité aux véhicules équipés d’une boîte-auto (pour des raisons non médicales) peuvent conduire un véhicule en boîte manuelle de même catégorie, à condition de suivre une formation de 7 heures.
Un délai de 6 mois devait s’écouler entre l’obtention du permis et le suivi de cette formation.
Depuis le 20 juillet 2019, ce délai est réduit à 3 mois.
L’objectif est simple : inciter le passage du permis de conduire sur des véhicules à boite automatique, qui ne suppose qu’un minimum obligatoire de 13 heures de formation pratique (au lieu de 20 heures pour un permis B « classique ») et réduire ainsi le coût du permis de conduire.
Selon le rapport « Vers un permis de conduire plus accessible et une éducation routière renforcée » remis au Premier Ministre en février dernier, «un candidat qui privilégierait ce mode de formation (en excluant le recours au simulateur) pourrait voir le coût de sa formation abaissé à 860 euros (13 heures à 43 euros pour le permis boite automatique et 7 heures à 43 heures pour le convertir en permis B, soit 860 euros).”
Coup d’accélérateur sur l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC)
Un arrêté du 16 juillet 2019publié le 19 juillet 2019 réduit l’âge minimal pour se présenter à l’épreuve pratique du permis de conduire pour les candidats qui optent pour l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC).
Rappelons que cette formule est basée sur un apprentissage progressif avec une phase de formation initiale en auto-école et une phase de conduite accompagnée.
Un candidat au permis de conduire peut avec cette formule commencer à apprendre à conduire à partir de 15 ans.
La nouveauté concernel’âge minimal pour passer l’épreuve pratique du permis, désormais fixé à 17 ans au lieu de 17 ans et demi en optant pour l’AAC.
L’objectif est là aussi d’inciter plus de candidats au permis de conduire à choisir cette formule.
En 2017, seulement 24,8 % des permis B délivrés l’ont été via la filière de l’AAC qui pourtant enregistre un meilleur taux de réussite à l’examen (75 % pour l’AAC contre 52 % pour la formation classique – chiffres Sécurité routière) et réduit l’accidentalité chez les jeunes conducteurs.
En cas de réussite à l’examen, les candidats devront tout de même attendre 18 ans pour conduire seul.
Sur ce point, rien ne change. Pas pour le moment en tout cas…
Car en effet, le rapport précitésur le permis de conduire préconise « d’expertiser l’abaissement à 17 ans de la limite d’âge pour la délivrance d’un permis B, valable uniquement sur le territoire national » à l’instar ce qui existe au Royaume-Uni.
Comme cela est rappelé dans le rapport, « les Britanniques ont abaissé à 17 ans l’âge de passage du permis de conduire. Ce permis n’est alors valable que sur le territoire national jusqu’à 18 ans. En effet, la directive 2006/126/CE du 20 décembre 2006 fixe l’âge minimum pour la catégorie B à 18 ans, mais permet aux états de reconnaître le permis de conduire de catégorie B délivré à des personnes âgées de moins de 18 ans. Ce permis n’est valable que sur le territoire national tant que le titulaire n’a pas atteint 18 ans ».
A suivre…
20h minimumobligatoires de pratique : 50/50 sur route et simulateur
Le Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a aussi annoncé un usage plus large du simulateur dans la formation du du permis de conduire.
La phase d’apprentissage du permis B suppose notamment desuivre un minimum obligatoire de20 heures de formation pratique.
A ce jour les textes prévoient quesur ce total de 20 heures,au moins 15 heures doivent être faitessur les voies ouvertes à la circulation.
5 heures peuvent donc être réaliséeshors circulation et notammentsur simulateur de conduite.
Ce quota de 5 heures devrait être augmenté à 10 heures sur un volume total qui resterait à 20 heures.
L’objectif :développer le recours aux simulateurs, peu pratiqué à ce jour, pour faire baisser le coût de la formation .
Le rapport de la Députée Françoise Dumas cite le cas de l’Allemagne où “les études démontrent qu’au-delà de la diminution des coûts defonctionnement, l’usage de simulateurs permet de baisser de 50 % le coût de laleçon de conduite“. La démonstration du rapportest la suivante :”le prix moyen d’une heure de conduite étant d’environ 43 euros (chiffres2016) et “les candidats reçus à l’examen ont en moyenne recours à 35 heures de conduite”, un candidat qui effectuerait ses 10 premières heures de conduite sur simulateur paierait “environ 1 290 euros soit une baisse d’environ28 % du prix.”
Le textemodifiant les règlesexistantes n’a pour l’heure pas encore été publié mais cela ne devrait pas tarder.
La mesure devrait par ailleurs s’accompagner d’uned’incitation fiscale (suramortissement) pour permettreaux exploitantsd’écoles de conduite de s’équiper en simulateurs qui par ailleurs devront faire l’objet d’un cadre car tous n’ont évidemment pas les mêmes niveaux d’équipements et de pédagogie !
Références
Communiqué Gouvernement “10 mesures pour un permis pour tous, moins cher et plus rapide”
Rapport « Vers un permis de conduire plus accessible et une éducation routière renforcée »
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