Plus d’un million d’unités vendues dans le monde. Imaginez surtout que l’on parle ici d’un roadster. Une espèce automobile en voie de disparition en ces temps de frilosité chez les constructeurs où l’on préfère électrifier plutôt que faire rêver le consommateur…

La Myata, comme on l’appelait aux États-Unis en 1989, est un succès retentissant. La recette ? Assez simple finalement : on reprend l’esprit des roadsters anglais à propulsion des années 60, mais comme on est japonais, c’est ultra fiable !

Ça ne tombe jamais en panne et, surtout, c’est parfaitement fini. Et pour couronner le tout, on propose des prix attractifs. Sachant, de surcroît, que les constructeurs japonais savaient déjà concevoir de très beaux roadsters dans les années 60, imaginez leur savoir-faire aujourd’hui.

Depuis tout juste 30 ans donc, la Mazda MX-5 enchaîne tranquillement les générations (4 en tout) toujours avec talent et efficacité. À tel point que l’actuelle a servi de base à Fiat et Abarth pour élaborer leur nouvelle 124 (désormais plus fiable que jamais forcément).

QUELQUES PETITS DÉTAILS

Mazda propose donc une série spéciale pour les 30 ans de la belle. De l’extérieur, pas vraiment question de faire dans la discrétion. Vous êtes allergiques à l’orange ? Vous pouvez déjà l’oublier ! Mais pour les autres, le mariage avec les jantes noires fonctionne à merveille.

Dans le détail, les roues de 17 pouces laissent apparaître des étriers de freins Brembo à l’avant et Nissin à l’arrière, les coques de rétroviseurs sont noires, au même titre que le toit rigide si vous choisissez la version RF (coupé-roadster) plutôt que ST (à toit souple). Pour le reste, on retrouve cette ligne presque sculptée que certains puristes n’apprécient pas, c’est vrai. Mais il faut savoir évoluer avec son temps et, en matière de design, Mazda sait parfaitement de quoi il parle (surtout en regardant l’évolution de la gamme Mazda ces dernières années).

INTÉRIEUR PARFAIT

En fermant les yeux et en s’installant à bord, la sensation reste la même. On retrouve la console centrale avec la même position pour le frein de parking et la même position pour le levier de vitesse ultra court. Toutefois, on peut désormais profiter de plus de réglages pour la position de conduite (volant réglable sur les 2 axes). En ouvrant vraiment les yeux, on découvre une ambiance toujours minimaliste mais plus haut de gamme sans toutefois proposer des masses de rangements (en même temps, c’est un vrai roadster !). Le système d’info-divertissement est parfaitement conçu (dès l’instant où on a bien intégré le fait que la fonction tactile ne fonctionne pas en roulant, sécurité oblige). Après, on fait basculer le toit vers l’arrière et on démarre…

UNE MADELEINE !

Et oui, quand on n’a pas roulé depuis très longtemps en MX-5, on redécouvre un plaisir totalement intact au volant de cette nouvelle génération. Même le moteur 2 litres se permet d’aller jusqu’à 7 000 tr/mn. Ça devient tellement rare de rouler sans turbo de nos jours qu’on prend un plaisir supplémentaire à faire rugir ce petit bloc 4 cylindres. Que l’on soit en ville ou sur route de campagne, cette voiture vous promet tout simplement que le plaisir de conduire, ça existe encore, malgré tout ce que l’on essaie de nous faire comprendre sur l’automobile.

Car si en 30 ans, on peut dire que notre mode de vie a totalement changé, l’esprit de cette MX-5 demeure toujours aussi plaisant, que l’on soit devant elle ou à son volant. La même en mieux, on vous le confirme.