Le Yeti a fait son temps. Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, c’est le SUV/Crossover au style aussi attachant qu’atypique. Toujours est-il que dans un contexte où les SUV urbains représentent le gros du marché automobile, Skoda ne pouvait se priver d’un remplaçant. La base technique est toute trouvée puisqu’il s’agit de celle du Volkswagen T-Cross et du Seat Arona. Détail important, le Skoda Kamiq ne vient pas nécessairement chasser sur les terres de ses deux cousins car la plate-forme MQB A0 permet de faire varier la longueur de l’empattement. Résultat, notre Kamiq est plus long qu’un Arona, qu’un Volkswagen T-Cross ou encore qu’un Renault Captur leader sur ce marché.
CLASSIQUE ET EFFICACE
Contrairement au Yeti, le Kamiq reprend le coup de crayon assez classique de la marque Skoda. On peut toutefois noter quelques originalités comme ses feux à LED tout en finesse rendant la face avant plus attractive que bon nombre de concurrents. En fait, le coup de crayon du Kamiq se rapproche du Skoda Scala, la toute récente berline compacte du constructeur. Il est donc question d’une ligne assez anguleuse et passe-partout.
Un peu l’esprit d’une Volkswagen finalement, mais avec des renforts de carrosserie afin d’afficher un look plus “baroudeur surélevé”.
L’habitacle en fait autant en reprenant les mêmes éléments. Une surprise à vrai dire puisque dans ce domaine précis, Skoda a fait d’énormes progrès. Aussi bien pour la vision que l’on peut avoir du combiné d’instrument qui se présente désormais sous la forme d’un “Virtual Cockpit” comme chez Audi, mais aussi pour l’écran central hyper large en haute définition. Outre le côté très qualitatif de l’ensemble, l’ergonomie fait un vrai bond en avant. Les commandes sont faciles et la navigation très rapide. Cela touche aussi bien le GPS que le système audio, sans oublier les modes CarPlay ou Android Auto et la recharge à induction pour les smartphones, bref, tout ce que l’on peut espérer de bien dans une voiture. À l’arrière, le Kamiq accueille les grandes tailles beaucoup mieux que ses concurrents (en même temps, il est plus long, ça aide !). Le coffre quant à lui totalise 400 litres et peut même voir sa contenance grimper à près de 1 400 litres en rabattant la banquette.
LE DIESEL, TOUJOURS AU TOP
Il faut se rendre à l’évidence, le petit moteur 3 cylindres 1 turbo essence est plein de bonnes intentions,du moins sur le papier. À vrai dire, quand on essaie un bloc 3 cylindres de nos jours, que l’on soit dans une Renault Clio 5, une Volkswagen T-Cross, une voiture de chez PSA ou encore notre Kamiq, on se dit très vite que les promesses ne sont pas là. D’abord, leur moteur manque de couple et se révèle creux à bas régime, ensuite, comme on est obligé de le solliciter vu son manque de punch, on consomme beaucoup plus qu’avec un moteur 4 cylindres. Donc, que l’on soit chez VW, Renault ou PSA, ce type de moteur n’est pas si recommandable que cela, sauf dans une Mini Cooper où le mariage fonctionne particulièrement bien. Mais revenons à notre Skoda Kamiq qui, finalement, se révèle plus appréciable avec le moteur 4 cylindres 1,6 litre. Associé à une boîte DSG à 7 rapports, il offre plus d’élasticité et d’agrément à son conducteur.
Pour finir, il ne consomme que 4,3 litres en moyenne alors qu’il émet 110 g/km de CO2 (soit seulement 3 grammes de plus que le moteur 3 cylindres essence). Côté liaison au sol, quasiment aucune prise de roulis sur ce petit SUV. La suspension est relativement ferme mais sans plus et garantit un bon niveau de confort.
Dans l’ensemble, les petites routes sinueuses menant au Ballon d’Alsace n’ont posé aucun problème à notre SUV urbain. Seule la direction mériterait plus de précision et pourrait justement être un peu plus directe, comme on le voit dans d’autres marques du groupe Volkswagen.
À l’arrivée, le Kamiq répond parfaitement à la demande actuelle en SUV urbains et mérite vraiment de se faire sa place au sein d’un marché très encombré. Espérons pour lui que les lancements des nouveaux Renault Captur et Peugeot 2008 ne vont pas trop lui faire de l’ombre, du moins dans l’Hexagone.
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