Si pendant longtemps, Mercedes proposait des supercars hors de prix comme le SLR conçu en collaboration avec McLaren ou encore le SLS faisant référence aux 300 SL Gullwing de 1954, le constructeur a dû revoir un peu ses ambitions. Pas parce que ses voitures ne se vendaient pas, mais parce que Mercedes a finalement décidé de rationaliser un peu, notamment sur la cible à atteindre.

En lançant l’AMG GT, le constructeur s’attaque clairement à Porsche et sa 911.

Même si son architecture est différente de celle de la Porsche (moteur avant vs moteur sac à dos), ce gros coupé 2 places affiche des cotes assez proches et surtout revendique sensiblement le même niveau de performances. En décidant d’offrir un restylage à la gamme AMG GT, il y a toutefois de quoi rester dubitatif sur l’utilité réelle de cette action sur la gamme. Car jusqu’ici, il faut reconnaître que l’AMG GT s’est distingué pour sa tenue de route, son niveau de confort (à condition de ne pas dépasser le niveau “S” dans la gamme), ses performances et, bien entendu, son coup de crayon tout simplement hors normes. Alors qu’apporte ce nouvel AMG GT ?

DEHORS, RIEN DE SPÉCIAL

Eh oui, c’est comme ça ! En regardant l’AMG GT coupé, rien ne change vraiment. C’est du moins ce que l’on pense en le regardant. Mais en le regardant un peu mieux, on remarque que les feux à LED ont été légèrement revus afin d’obtenir un résultat plus moderne. Peu de changement c’est vrai, mais finalement, quelle importance ?

Qu’on le choisisse en version de base (476 ch quand même…), GTS (522 ch), GTC (557 ch, notre version) ou GTR (585 ch), l’AM GT est une vraie voiture de rêve. Elle fait tourner les têtes immédiatement, affiche un style tout en rondeur qui rompt avec tout ce qui existe actuellement, bref, nous sommes devant, reconnaissons-le, l’un des plus beaux coupés du monde.

MAIS À L’INTÉRIEUR…

C’est surtout à bord que Mercedes a vraiment fait les plus grosses modifications. Pour cela, le constructeur n’est pas allé chercher très loin en allant piocher l’intérieur de l’AMG GT… 4 portes.

Cette berline/coupé (dont nous vous parlions il y a quelque temps) qui est venue concurrencer la Porsche Panamera et qui, avec sa version à 639 ch, est l’une des berlines les plus puissantes du monde. Les éléments de la version 4 portes en imposent dans notre coupé. En s’installant à côté de l’immense console centrale, on se sent très vite engoncé dans son siège. Cela reste psychologique car les sièges sont très accueillants.

Cette nouvelle console centrale intègre les mêmes boutons que dans la version 4 portes et abandonne donc les commandes rondes de la précédente AMG GT. Elle possède également le petit trackpad permettant de commander à peu près tout sur l’écran central, désormais plus large. En outre, le volant intègre, comme sur toutes les autres Mercedes, les deux minipointeurs permettant de plus facilement naviguer sur les deux écrans (celui du combiné d’instruments et le central). Vous l’aurez compris, ce restylage concerne surtout la partie “tech” de la voiture parce que question moteurs, comment vous dire… notre version gagne 7 ch, donc rien de bien impressionnant quand on en a déjà 550 d’origine. Mais puisque justement, on en a déjà 550, quel coup de tonnerre dès que l’on appuie sur le bouton de démarrage !

À l’avant, sous le long capot, un moteur V8 4 litres dopé par deux turbos, le tout accouplé à une boîte implantée vers l’essieu arrière afin de répartir les masses.

À cela s’ajoutent des roues arrière directrices (en série à partir de la version GTC). Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, à basse allure, les roues arrière tournent dans le sens contraire des roues avant ce qui permet d’obtenir une maniabilité supérieure à celle d’une Fiat 500 (si si, c’est du vécu !). Sur route, les roues arrière tournent dans le même sens que les roues avant. Cela permet tout simplement d’offrir des changements de cap plus francs afin d’obtenir une meilleure agilité. Alors, c’est vrai, que de manière globale, on ne peut pas dire qu’en termes de performances pures, ce restylage ait apporté quelque chose qui saute aux yeux, mais il faut le reconnaître, techniquement, cette Mercedes AMG GT a beaucoup progressé.