Qui se souvient de la Skoda Felicia ? Nous oui, mais vraiment de très très loin. Une voiture qui illustre parfaitement le message de la campagne publicitaire actuelle du constructeur : “Vous aussi vous étiez moches dans les années 90”. Depuis, on ne peut pas vraiment dire que le constructeur s’est vraiment illustré sur le marché des voitures compactes.
Il y a bien eu l’Octavia qui reposait sur la même plate-forme que la Golf, mais sa longueur la faisait grimper sur les catégories supérieures.
Plus récemment le constructeur proposait la Rapid Spaceback. Ce petit break assez compact est en quelque sorte l’ancêtre de notre Scala. La Skoda Rapid étant initialement dédiée aux pays émergents, on ne peut pas dire que le constructeur l’a beaucoup écoulée chez nous. Et pourtant, à voir le nombre de Dacia vendues dans l’Hexagone, la Rapid avait un sacré potentiel. Peut-être que Skoda entendait uniquement marchés “émergents”, pas en “déclin”, allez savoir… Toujours est-il que la Skoda Scala vient effectivement prouver que le constructeur Tchèque entend bien élargir son rayon d’action.
SÉDUISANT BREAK
Et oui, une Skoda séduisante ! Qui l’eut cru il y a quelques années encore ? Tout d’abord, l’architecture de la voiture est totalement dans l’ère du temps des compactes. La tendance aujourd’hui, c’est de faire oublier les carrosseries 3 portes pour proposer des breaks. Volvo a ouvert ce marché avec la V40 et bien d’autres ont suivi. Il suffit de regarder le profil d’une BMW Série 1 actuelle pour se convaincre de cette tendance. Sauf qu’ici il est question d’une marque généraliste.
Avec une longueur de 4,36 mètres, la Scala est légèrement plus longue que la nouvelle Golf 8. En fait, la voiture à laquelle on pense le plus en la regardant, c’est l’Audi A3 Sportback (enfin de loin quand même !).
ACCUEILLANTE À SON BORD
À bord, on trouve une présentation inédite. Du moins, pour Skoda car si on regarde d’autres voitures compactes du groupe Volkswagen, on retrouve ce type de planche de bord. Dans l’ensemble, la présentation ne manque pas d’originalité.
Ça aussi c’est une grande nouveauté chez Skoda ! En passant aux places arrière, on obtient un volume généreux pour les jambes alors que le coffre se révèle très vaste avec près de 470 litres de contenance. Un vrai petit déménageur ce break ! En regardant plus dans le détail au niveau des places avant, cette Skoda étonne, comme le fait la récente Kamiq (le nouveau SUV essayé dans notre numéro d’octobre).
Le design de la planche de bord intègre un large écran couleur tactile et le Digital Cockpit (comme le Virtual Cockpit chez Audi) qui offre une interface plus claire avec plus d’informations essentielles.
PAS AU NIVEAU D’UNE GOLF
De manière générale, la Scala offre ce qu’il faut de sécurité embarquée et une liaison au sol rigoureuse. Plus dans le détail, la direction n’atteint pas le niveau de précision que l’on trouve sur d’autres modèles comme la Golf ou la Leon (on est pourtant dans la même catégorie). Côtés moteurs, on peut retenir le bloc 3 cylindres turbo essence de 116 ch.
Même si à bas régime, le couple tarde vraiment à se faire connaître par rapport à un bloc 4 cylindres, il assure des relances suffisantes sans, bien évidemment, prétendre vous coller à votre siège.
Enfin, ce qu’il faut retenir également c’est que dès le premier niveau de finition, la Scala est dotée du Front Assist (freinage d’urgence en cas d’obstacle) et du Lane Assist (assistant de maintien dans la voie), une bonne chose. Côté tarif, il ne faut pas pour autant s’attendre à du low cost (Skoda ne fait plus cela depuis longtemps). La fourchette démarre sous la barre des 20 000 euros pour aller chercher celle des 30 000. En fait, on est tout simplement dans le milieu du marché. Quant à une version RS, le constructeur vient d’annoncer une version hybride sur base du moteur TSi avec un moteur électrique permettant d’atteindre 245 ch.
Une affaire à suivre…
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