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Land Rover Defender 2020 : réinventions

En 2020, le nouveau Land Rover Defender semble capable de relever n’importe quel défi, notamment celui d’héritier d’un mythe du tout-terrain.

4 min

À l’instar du Mercedes Classe G intégralement renouvelé en 2018, le Land Rover Defender fait partie des superstars du tout-terrain pur et dur. Petit détail, et non des moindres, par rapport au Classe G de Mercedes, le Defender est bien plus ancien et surtout plus… respectable ! Sa Majesté Elisabeth II d’Angleterre en a possédé plusieurs. En plus de 70 années d’existence, le “Def’” était même le dernier vrai tout-terrain “Old School” (à l’exception du Jeep Wrangler) à pouvoir prétendre aller quasiment où bon lui semble. Pourquoi Land Rover souhaitait le remplacer ? Car en dépit de son style toujours aussi craquant, sa conception était un peu trop ancienne pour pouvoir y adapter des éléments suffisamment modernes.

QUEL STYLE !

On peut dire ce qu’on veut, un Land Rover se doit d’afficher un look élégant, parfois décalé mais chic avant tout. Bien sûr, il y a eu quelques “ratés” avec certains modèles (certaines générations de Discovery par exemple), mais globalement le constructeur britannique parvient toujours à dessiner admirablement ses 4×4. Disponible en deux longueurs, la nouvelle génération de Defender en est la preuve : un savant mélange de rétro et de modernité avec une architecture qui demeure cubique. La version 90 (3 portes) mesure 4,50 m alors que le 110 (5 portes) passe à 5,02 m. Ce dernier peut d’ailleurs embarquer jusqu’à 7 personnes. En découvrant le nouvel habitacle, on ne pense plus trop au côté rustique de l’ancien. Pourtant, ce nouveau Defender avance tout de même une ambiance tournée vers l’aventure mais avec des éléments finalement… plus haut de gamme que par le passé. En fait, il reprend quelques éléments technologiques comme l’écran central ou les commandes de climatisation, mais dans une ambiance typée “baroudeur” avec un niveau de confort qui se rapproche fortement du Range Rover. En regardant dans le détail, on trouve des sièges chauffants avant et arrière, un système audio de 400 watts ou encore un rétroviseur intérieur doté d’une caméra extérieure pour mieux voir, sans oublier de multiples caméras permettant de savoir avec exactitude où vous vous trouvez lors d’un franchissement très délicat. Seul bémol, en voulant jouer sur le côté rétro, le constructeur a parfois oublié le côté vraiment pratique de certaines commandes.

Mais après tout, quand on veut faire dans l’atypique, c’est comme rouler à gauche, autant aller jusqu’au bout ! À l’arrière, notre version offre un volume très appréciable avec une banquette 40/20/40 qui, une fois rabattue, permet d’obtenir un volume proche de 2 m3. En restant en mode 5 places, on embarque tout de même 857 litres !

UNE VERSION PLUG-IN HYBRIDE

Initialement disponible en essence et en diesel, le nouveau Defender est surtout vendu dans une version nommée P400e. Petit point, toutefois, sur la gamme de motorisation. En diesel, le V6 3 litres biturbo décliné en 200, 250 et 300 ch ne permet pas suffisamment de faire baisser le CO2 pour éviter un gros malus. En essence, même combat pour le CO2, qu’il s’agisse aussi bien du moteur 4 cylindres biturbo de 300 ch que du V6 de 400 ch. Soyons clairs : quelle que soit la version, vous consommerez et polluerez dix fois moins avec ce Defender qu’avec les Scénic, Picasso et autres familiales de 15 ou 20 ans que l’on croise encore partout sur nos routes. La version plug-in hybride utilise le 4 cylindres 2 litres biturbo de 300 ch associé à un gros moteur électrique permettant une puissance cumulée de 404 ch et un couple de 640 Nm. Parmi les différents modes, on peut choisir de rouler en électrique durant un peu plus de 40 km, quand on est en ville par exemple. Deux heures suffisent pour recharger la batterie à 80 % sur un chargeur de 7 kW/h.

ET EN TOUT-TERRAIN ?

C’est la question que tous les connaisseurs en Defender doivent se poser. Surtout après avoir constaté que cette nouvelle génération troque son châssis “échelle” contre une structure monocoque forcément moins adaptée au 4×4 pur et dur. Pourtant, nous nous sommes lancés sur un petit parcours préparé par Land Rover Experience. En matière de tout-terrain, vous pourriez croire que, vu qu’il s’agit d’un parcours de la marque, il s’adapte au véhicule. En fait, c’est tout le contraire. Ces spécialistes ont plutôt tendance à vous emmener là où vous n’imaginiez pas arriver avec votre véhicule. Doté du système Terrain Response 2, ce programme va vous simplifier la vie en actionnant les bons dispositifs (boîte courte, ESP, blocage de différentiel…) en fonction de la nature du terrain à franchir (boue, neige, roche, sable…). À cela, on ajoute les différentes caméras qui permettent d’éviter le moindre obstacle et le système d’aide à la montée et à la descente, et vous obtenez un vrai passe-partout. Donc la réponse est oui, ce nouveau Defender est un vrai 4×4 qui peut quasiment grimper aux arbres.

PLUS CONFORTABLE

Une fois sur route, on peut oublier le côté très raide et la direction très hasardeuse de l’ancienne génération. Nous sommes bien à bord d’un Land Rover moderne offrant tous les avantages d’une bonne routière. Quant à son comportement sur petites routes, nous sommes tout simplement aux antipodes de son aïeul tellement sa direction réagit idéalement et sa suspension pneumatique garantit une liaison au sol très saine. Ce nouveau Defender est tout simplement une réinvention du tout-terrain chic et efficace.

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