Mais les berlines et breaks de cette catégorie risquent de faire partie de la longue liste de modèles qui vont disparaître des catalogues.Il faut dire que le malus écologique en vigueur est dissuasif. Notez qu’il sera de 50 000 euros en janvier prochain. Les constructeurs préfèrent délaisser ainsi certains modèles en simplifiant leur gamme. C’est le cas de Porsche, Audi, Mercedes, mais aussi de BMW qui a supprimé la M3 « de base » de son catalogue pour ne proposer que la version Compétition.

Un look bien affûté

De l’extérieur cette M3 donne davantage le ton avec une face avant plus agressive, quelques éléments en carbone et un diffuseur arrière très imposant, sans oublier quelques détails spécifiques comme les jantes, le toit et les coques de rétroviseurs en carbone. C’est surtout une fois à bord que cette berline familiale impressionne le plus par sa présentation et sa qualité de finition. C’est simple, cette M3 Compétition représente sans doute ce qui se fait de mieux actuellement sur cette catégorie de berlines sportives.Àl’arrière, on peut installer confortablement deux adultes (ou de très grands ados) et le coffre revendique la capacité de 480 litres. Pour le reste de la vie à bord, sachez que l’ergonomie est presque parfaite et le système d’info-divertissement facile d’accès (mieux qu’avant en tous cas).

Quel tempérament !

Sous le capot, pas de bloc 3 ou 4 cylindres. On retrouve le dernier bloc 6 cylindres en ligne qui existera probablement chez BMW (pourtant grand spécialiste en la matière). Ce moteur 3 litres est dopé par 2 turbos pour afficher la puissance de 510 ch. En mode Confort, on peut dire que la voiture reste suffisamment agréable au quotidien. La suspension, malgré les immenses roues, contient parfaitement l’ensemble sans transformer l’habitacle en shaker. Sur route, elle devient vite très plaisante. On retrouve l’esprit propulsion cher à la marque et surtout une sonorité d’un moteur 6 cylindres en ligne que l’on a toujours adoré. Mais avec autant de puissance, direction le circuit de l’Ouest Parisien à Dreux (notre terrain de jeu habituel). C’est là que l’on va pouvoir vraiment exploiter le fait que cette « voiture de papa » vous lance à 100 km/h en moins de 4 secondes. C’est là aussi que l’on va déconnecter toutes les aides à la conduite et faire glisser le train arrière avec une facilité hallucinante. Cette berline marche comme un dragster, mais se révèle parfaitement maîtrisable quand on a envie de jouer très fort sur piste.